Apr�s la lettre de Jean-Fran�ois Bernardini, chanteur du groupe vocal I Muvrini, publi� par Le Monde la Corse ne parle plus que d'un appel lanc� par quelques dizaines de personnalit�s corses regroup�s sous le sigle "a tramula" qui signfie le ch�ton du ch�taignier. Cet appel a la particularit� de tenter "d'expliquer" l'assassinat du pr�fet Erignac en le resituant dans la droite ligne "du combat du peuple corse". Cet appel contient un certain nombre de formulations choquantes dont on ne sait pas si elles ont �t� �crites par provocation, par b�tise ou en conscience. Selon nos informations l'une des formulations est "Cet acte de violence se situe dans le prolongement de ce combat historique (celui du peuple corse)" ou encore "Il convient docn aujourd'hui de tout mettre en oeuvre poru que ce proc�s politique ne se limite pas � un simple jugement des faits mais qu'il s'attache � r�v�ler les raisons profondes qui ont conduit des hommes - socialement int�gr�s, reconnus pour leur! s qualit�s humaines, leur sens des responsabilit�s, leur probit� intellectuelle et morale- � s'affranchir d'une valeur essentielle de notre humanit�, le respect de la vie, pour d�noncer les d�rives d'un syst�me politique d�voy�".
D'autres phrases dressent le proc�s de l'�tat fran�ais presqu'accus� d'avoir assassin� le pr�fet Erignac.
Le plus surprenant est que cet appel radical est sign� d'autonomistes mod�r�s tels que les fr�res Simeoni ou Dominique Alfonsi. Plus scandaleux, les t�tes pensantes de l'universit� de Corte se retrouvent en premi�re ligne de cette d�fense des assassins du pr�fet Erignac. On y trouve �galement des dirigeants du Syndicat des Travailleurs Corses, un dirigeant de la CFDT, des professeurs sans oublier les culturels de rigueur. Parmi eux des "amis" du pr�fet Erignac tels que Tony Casalonga, "ma�tre" de la Casa musicale de Pigna qui en son temps avait justement d�nonc� l'assassinat de ce pr�fet qui avait tant fait poru lui. A ses c�t�s Guy Firrolini, patron de la maison d'�dition Albiana qui publia le livre de Michel Codaccioni, condamn� par la justice pour diffamation envers Lib�ration et dont toutes les sp�culations se sont av�r�es fausses de A jusqu'� Z. Signalons �galement les dirigeants mod�r�s du PNC, un responsable des Verts corses et on aura une id�e du niveau de contrad! ictions dans lequel patauge l'intelligentsia insulaire.
Ce texte est doublement scandaleux: d'abord il met sur un m�me plan la victime et les assassins. Ensuite il r�vise l'histoire en pr�tendant que l'assassinat du pr�fet aurait permis le dialogue. C'est factuellement faux puisqu'entre l'assassinat du pr�fet et les accords Matignon il aura fallu deux ans et le drame des paillotes. Mais c'est surtout donner du cr�dit � l'id�e que cet assassinat aurait �t� b�n�fique ce qui est contraire aux bons sentiements sur la vie humaine �nonc�s par ailleurs.
D�tail amusant: le pr�sident de l'universit� Antoine Aiello qui a sign� ce br�lot re�oit Nicolas Sarkozy dans une semaine. Or Nicolas Sarkozy vient de d�clarer tout le d�go�t que lui provoque ce texte. Bonjour l'ambiance.
Une r�union doit r�unir ce samedi les signataires. Comment vont-ils r�agir � l'�norme scandale qu'ils ont provoqu�? Nous reviendrons d�s lundi sur les tenants et les aboutissants d'un texte qui ne sert peut-�tre que des int�r�ts bassement �lectoraux.
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