Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Le PNC pour Marc Simeoni
Sep 5, 2003

Dans un communiqu�, le Partitu di a Nazione corsa (PNC) auquel appartient Mac Simeoni r�agit aux r�centes interpellations. dont celle du fils cadet d'Edmond Simeoni, soup�onn� d'avoir aid� Yvan Colonna.

� Au terme d�une garde � vue de quatre jours et quatre nuits, suivie d�une p�riode d'isolement total de deux jours � Borgu, Marc Simeoni a �t� mis en examen et plac� en d�tention provisoire � la maison d'arr�t de la Sant�.

Cet �pisode vient clore un premier cycle politico-judiciaire, au cours duquel la pr�somption d'innocence, la confidentialit� de l'enqu�te et le secret de l�instruction ont �t� syst�matiquement transgress�s.

Bien que niant les faits qui lui, Marc a vu son nom jet� en p�ture, ses liens amicaux et familiaux exhib�s, son activit� professionnelle mise en p�ril. Comme tant d'autres avant lui, il a fait l�objet d'un traitement inique et partial; marqu� par des �r�v�lations � quasi quotidiennes et une pression psychologique constante.

Ces m�thodes inacceptables ont d'ores et d�j� suscit� d'importantes mobilisations � Bastia, et � Lozzi, des centaines de personnes se sont rassembl�es pour refuser cette d�rive r�pressive et signifier � Marc leur soutien le plus total.

Le PNC tient � s'y joindre � nouveau, et � affirmer � Marc Simeoni ainsi qu'� l'ensemble de sa famille; sa plus enti�re solidarit�. (...}

La mobilisation doit se poursuivre et s'accentuer jusqu'� ce que Marc et tous ceux qui sont accus�s de faits similaires recouvrent leur libert�. Les choses sont particuli�rement claires: si au regard du droit fran�ais, les griefs retenus contre Marc Simeoni, Fr�d�ric Paoli, Andr� Colonna d'Istria ou Claude Serrieri, qu'ils soient av�r�s ou pas, constituent une infraction p�nale, ils ne sont que l'expression des valeurs fondatrices de notre identit� collective, dont la p�rennit� est assur�e par chacun d'entre nous. Nous n'accepterons donc pas sans r�agir que d'autres interpellations aient lieu au cours des prochaines semaines.

Aussi sauf � mettre l'ensemble de notre peuple en examen, l'�tat et la Justice doivent cesser de jouer la carte du conflit et du pourrissement, qui compromettent durablement l��mergence d'une solution politique.

Les magistrats de la 14�me section et la DNA doivent savoir que loin de nous intimider ou de nous affaiblir, ils nous confortent dans nos convictions et nous incitent � redoubler de vigilance, de d�termination, et d'esprit de responsabilit� pour les combats qui s'annoncent.�

Commentaires : s�il est vrai que l��tat commet une lourde erreur en survalorisant l�aide apport�e � Yvan Colonna, il faudra que le PNC qui esp�re un jour devenir l�interlocuteur du gouvernement explique comment la loi doit s�exercer en Corse. Selon que vous soyez l�ami d�un puissant ou d�un faible, il faudrait l�appliquer avec douceur ou s�v�rit�.

Bref, il faudrait agir avec les nationalistes exactement comme il reproche � l��tat d�agir avec les amis des � clans �. Belle le�on de morale en v�rit�. N�est-il pas plus simple de dire : ceux qui aident un fugitif savent qu�ils encourent des peines. Et c�est l� que se situe leur grandeur d��me. Ils encourent une peine qu�ils accepteront s�ils se font prendre.

Mais pr�tendre que la loi fran�aise serait en contradiction avec la tradition corse est une escroquerie morale. La loi paoline punissait le soutien � des criminels plus durement encore que ne le faisaient les G�nois. Et ce malgr� la culture qui, � l��poque, le PNC, en conviendra �tait autrement plus enracin� qu�aujourd�hui. La justice paoline s�exer�ait sans piti� parce que n�importe quelle soci�t� se construit de cette mani�re.

On peut toujours jouer les Patagons m�diterran�ens. C�est pu�ril et surtout cela ne trompe personne. Le PNC soutient Marc Simeoni parce que la famille Simeoni est importante pour lui. Mais cette affaire constitue un fichu probl�me pour lui : comment demain se pr�sentera-t-il devant Sarkozy avec une telle image de marque ?

Une autre organisation se frotte les mains : Indipendenza. Tout ce qui arrive depuis quelques semaines est du pain b�nit pour elle. La r�pression contre la solidarit� et la n�cessit� pour le vertueux PNC d�exhiber des habits qui ressemblent bien un peu � ceux des cagoul�s.

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