Les propos et promesses du ministre de la Justice n�aura pas fait l�unanimit�. Une cacophonie syndicale aura suivi sa visite
Lors d'une conf�rence de presse � l'occasion d'une visite sur l'�le, le garde des Sceaux Dominique Perben a annonc� "une trentaine de mesures" visant � prot�ger les palais de justice et les magistrats, cibles de plusieurs attentats ces derni�res semaines.
L'USM "se f�licite des mesures annonc�es par le garde des Sceaux" mais compte rester "vigilant sur les moyens qui vont �tre allou�s pour la mise en �uvre des mesures", a expliqu� Bruno Thouzellier.
"On ne peut que se r�jouir du renforcement de la surveillance des tribunaux", ajoute le magistrat esp�rant que cette mesure "ne se heurte pas � un probl�me d'effectif de police".
L'USM se f�licite �galement que le ministre "prenne en compte les sp�cificit�s de l'�le" en annon�ant des primes pour les magistrats nomm�s l�-bas.
Le Syndicat de la Magistrature a, au contraire, jug� globalement "inefficaces" les mesures annonc�es, si on en croit les propos de sa vice-pr�sidente Julie Ledard-Monty.
La visioconf�rence entre le palais de justice et la prison pour �viter le transf�rement des d�tenus? "Il n'y a jamais eu de probl�me de transf�rement en Corse", a-t-elle expliqu� estimant qu'un interrogatoire par vid�o interpos�e serait "contraire au principe du proc�s �quitable". "Ou serait l'avocat, avec le juge ou avec son client? Et le dossier, au tribunal ou � la prison?", s'est-elle interrog�e.
Au sujet de primes accord�es aux magistrats, le SM est oppos� � leur instauration refusant la mise en place "de salaires au m�rite dans la fonction publique".
L'UFAP (Union f�d�rale autonome p�nitentiaire, majoritaire) de son c�t�, a jug� "fade et insolente" la visite faite par le ministre de la Justice Dominique Perben en Corse et a ironis� sur la d�couverte mardi de 5 kg d'explosif � la prison de Casabianda � Al�ria (Haute-Corse).
"Moins de 24 heures apr�s le passage du ministre (...) voil� que les premiers effets de ses 30 mesures pour la Corse se font sentir", �crit Jean-Louis Forget, secr�taire g�n�ral adjoint dans un communiqu�.
"Heureusement que les lieux ont �t� inspect�s au peigne fin par les services de d�minage !", ajoute-t-il.
On ne sait toujours pas si l'engin avait �chapp� la veille � la vigilance des services charg�s de fouiller le centre de Casabianda avant la visite du ministre ou si elle avait �t� d�pos�e l� depuis.
"Si certains consid�rent cette visite comme r�confortante pour le moral des familles et du personnel, l'UFAP la trouve fade et insolente", insiste le syndicat qui estime que des "promesses tenues l'hiver dernier concernant la s�curisation de la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rh�ne), entre autres, sont rest�es sans suite".
Enfin, le syndicat ne trouve "rien d'all�chant" dans la trentaine de mesures annonc�es par le ministre de la Justice.
Propos un peu forc�s d�un ministre qui passait en Corse
Dominique Perben n�aura gu�re marqu� la population insulaire. Il aura n�anmoins tenus quelques propos qui trouvent leur place dans notre rubrique � brac.
Le ministre de la Justice Dominique Perben a estim� mardi sur LCI que la r�union du clan Colonna vendredi � Carg�se pour "remercier tous ceux ayant aid�" Yvan Colonna durant ses quatre ans de cavale m�ritait "un immense m�pris".
"C'est de la provocation, on ne va pas rentrer dans ce jeu l�", a expliqu� Dominique Perben r�agissant en des termes similaires � ceux employ�s par samedi par le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy.
Interrog� pour savoir si cette conf�rence de presse des proches de l'assassin pr�sum� du pr�fet Erignac ne pouvait pas constituer un trouble � l'ordre public m�ritant une sanction, le ministre a r�pondu : "Cela m�rite un immense m�pris".
"Nous travaillons. Les policiers, les gendarmes, les magistrats travaillent et des r�sultats appara�tront dans les prochaines semaines", a assur� le garde des Sceaux faisant r�f�rence aux diff�rentes enqu�tes judiciaires sur la Corse.
La d�couverte mardi d'une charge explosive de 5 kg non amorc�e au centre de d�tention de Casabianda � Al�ria (Haute-Corse), au lendemain de la visite sur place du ministre de la Justice Dominique Perben, n'est "pas un fichu pied de nez � l'autorit� de l'�tat", a estim� le ministre.
Le garde des Sceaux a annonc� que des enqu�tes devraient d�montrer "s'il y a eu des actions post�rieures" � l'attentat du 25 ao�t ou "pourquoi est-ce qu'on retrouve dans les d�combres un certain nombre de charges ? Est-ce que le travail de d�minage a �t� bien fait ou mal fait ?"
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