Un m�decin tr�s proche du FLNC 3 se fait arr�ter � Ajaccio
Si nos renseignements sont fiables, la personne arr�t�e serait Jean-Paul Carrolaggi. Or pour notre r�seau et donc nos lecteurs, Jean-Paul Carrolaggi est loin d��tre un inconnu. Nous avions donn� son pr�nom r�cemment dans des affaires o� intervenait le FLNC 3. Nous en parlions encore lundi dans notre article � Le FLNC3 n�est plus anonyme et menace L�investigateur �. H�las, cent fois h�las, le petit docteur qui, en a parte montrait tellement de m�pris pour ses adversaires nationalistes, n�a pas eu le temps de comprendre le petit message : � Le toubib n�est pas loin de l�h�pital �. C��tait pourtant facile puisque le voil� d�sormais � l�h�pital. Ou tout pr�s. Car il faut savoir que le tr�s lib�ral docteur Carrolaggi officiait, comble du paradoxe, pour l�administration p�nitentiaire. Il n�y a qu�en Corse qu�on peut voir cela. Un m�decin soup�onn� par les enqu�teurs d��tre la t�te pensante du FLNC3 sur Ajaccio s�occupant charitablement de la sant� des d�tenus.
Hasard ou n�cessit� : ce m�me jour, deux gardiens de la prison d�Ajaccio ont �t� arr�t�s pour corruption, soup�onn�s qu�ils sont d�avoir pr�t� main-forte � l��vasion de quatre d�tenus le 25 ao�t dernier.
Mais retour sur image pour le bon docteur Carrolaggi. Jamais il n�a fait myst�re de son ind�pendantisme et qui pourrait le lui reprocher. Militant de la Cuncolta et un peu tout de m�me aussi du FLNC Canal historique. En 1995, il est d�ailleurs candidat pour Corsica nazione juste derri�re Paul Quastana.
Puis la crise �clate avec l�emprisonnement de Fran�ois Santoni. Le corsican doctor, rejoint alors le Parti pour l�Ind�pendance de Marcel Lorenzoni. Il esp�re y trouver enfin une place � la dimension de son ego. C�est l�assassinat du pr�fet Erignac, affaire que connaissent bien les clandestins qui gravitent autour de Lorenzoni.
Le docteur Carrolaggi caresse un instant le projet d��tre enfin un dirigeant. En 1999, il est candidat sur la liste Uniti aux territoriales pour le PPI. On trouve non loin de son nom celui de Marie-France Ferrandi, la s�ur du principal condamn� dans l�affaire Erignac. C�est dans son appartement que son fr�re et Castela se seraient rencontr�s en ao�t 1998. � leurs c�t�s les militants de Corsica viva et donc du FLNC du 5 mai. Presque tous ont �t� arr�t�s pour le double attentat de novembre 1999 qui a d�truit les b�timents de l�URSAFF et de la DDE.
Le programme de tous ces d�mocrates est simple � R�sister, changer, construire � .
On y lit : � UNITI, dans le cadre des actions entreprises, �labore aujourd�hui une coordination provisoire afin de d�battre des orientations et perspectives du mouvement national corse.
Cette coordination comprend des militants issus des composantes d�UNITI ainsi que des nationalistes inorganis�s.
La coordination est ouverte � toutes les personnes int�ress�es.
Le d�bat initi� dans ce cadre doit notamment se poursuivre le mardi 26 ao�t prochain � Lorient, aux journ�es d��t� des Verts, � l�invitation d�I Verdi Corsi, au cours du d�bat concernant les langues et cultures � r�gionales �, et lors d�un grand forum sur la Corse. � Bravo aux Verts.
Carrolaggi n�oublie pas son m�tier : en 1997 il appara�t dans l�organigramme de l'Union R�gionale des M�decins Lib�raux de Corse qui a pour pr�sident le d�put� maire d�Ajaccio, Simon Renucci, pacifiste convaincu. Les r�unions ne devaient pas �tre tristes.
H�las, le PPI �clate en cent morceaux d�un militant chacun et Jean-Paul Carrolaggi se retrouve � la rue. On le retrouve lors de la r�union des inorganis�s qui se rassemblent autour d�Edmond Simeoni en avril 2003. Mais auparavant son nom appara�t dans la liste des signataires d�A Tramula, cet appel lui-aussi pacifiste qui veut comprendre pourquoi des nationalistes si bien ont pu tuer le pr�fet de Corse. Bien entendu tous r�prouvent la violence et le meurtre.
Quelques mois apr�s, ces inorganis�s, remarquablement organis�s au moins pour le noyau dur simeoniste, forment A chjama naziunale autour d�Edmond Simeoni qui lui aussi r�prouve la violence. Pourtant le fait est qu�il est tout de m�me entour� de beaucoup de violents. On y trouve l�ancien dirigeant du FLNC Jean Biancucci mais �galement Jean-Pierre Susini le � h�ros � de Luri. Certains disent � Edmond � fatigu� et instrumentalis� par tous ceux qui r�vent d�enfin remettre le pied � l��trier. Or, tout le probl�me des clandestins est de poss�der une vitrine l�gale qui permette d�acc�der au saint des saints : l�assembl�e territoriale. On aura remarqu� que dans l�interview qu�ils ont donn�e au magazine Corsica, les responsables du FLNC 3 avaient lanc� un clin d��il bien appuy� en direction d�A Chjama naziunale. Et ce bon docteur Edmond Simeoni qui ne s��tait dout� de rien. � moins que lui aussi ne cultive une formidable ambigu�t� envers la violence.
Le docteur Carrolaggi �troitement surveill� par la police qui le soup�onnait d��tre un inspirateur du FLNC 3. Son nom avait d�ailleurs �t� tr�s g�n�reusement balanc� � droite et � gauche par ses ennemis du FLNC Union des Combattants qui s�irritaient de cette concurrence d�loyale. Ils soup�onnaient par ailleurs les Renseignements g�n�raux d�instrumentaliser cette mouvance pour s�en d�barrasser le jour venu. Et, en guise de r�ponse bien sentie, ils renseignaient eux-m�mes les RG.
Et la fin des haricots est arriv�e pour Carrolaggi. Il a cess� de plaire. De r�cents attentats comme celui de la DDE � Ajaccio ont fortement indispos� la place Beauvau et on la comprend. La surench�re � laquelle se livraient les deux FLNC fleurait bon le drame irr�versible. Des contacts ont donc �t� pris avec l�Union des Combattants via Indipendenza et Corsica nazione. L�Union a dit d�accord pour baisser le ton d�o� la phrase de Raffarin et le retour des �lus nationalistes dans l�assembl�e. Mais il fallait r�gler le probl�me du FLNC 3. Ce qui est en train de se faire. Toussaint Pieri en cavale n�est pas loin d��tre captur�. Jean-Pierre Colombani, le pompier pyromane s�est fait prendre la main dans le sac apr�s renseignement (voir notre site le 6 septembre). Et notre bon docteur fortement soup�onn� d�avoir tremp� dans une affaire d�imp�t r�volutionnaire.
Nous ne serions pas �tonn�s si dans les jours qui suivent d�autres personnes seront arr�t�es pour des faits similaires. Dans la soir�e de lundi, A Chjama naziunale,l�organisation d�mocrate du docteur Simoni appelait � un rassemblement devant le commissariat d�Ajaccio pour protester contre cette nouvelle dragonnade qui frappe un d�mocrate bien connu de la bonne ville d�Ajaccio. Mais il est vrai qu�aujourd�hui notre r�seau devient tellement dense qu�on ne sait plus tr�s bien si c�est un � ami � ou un � ennemi � qui se fait arr�ter. Le plus difficile devient de trier et de v�rifier. Ce qu��videmment en journalistes consciencieux nous nous effor�ons de faire avec application bien que parfois � on � cherche � nous embrouiller. Mais nous raconterons cela dans un prochain �pisode de notre � 24 ori chrono in Corsica �.
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