Le colonel Maz�res perd un proc�s contre un �lu nationaliste corse
Le pr�sident du groupe nationaliste Corsica Nazione, Paul Quastana, a �t� relax� vendredi par le tribunal correctionnel d'Ajaccio d'une plainte pour viol du secret de l'instruction du colonel de gendarmerie Henri Maz�res, condamn� en 2002 au c�t� du pr�fet Bernard Bonnet pour l'incendie des paillotes. Le parquet avait requis trois mois d'emprisonnement avec sursis et une amende de 2.000 euros.
Le 9 novembre 2001, dix jours avant le d�but du proc�s dit "des paillotes", M. Quastana avait cit� � compara�tre, notamment pour "tentative d'assassinat", le pr�fet Bonnet, son directeur de cabinet G�rard Pardini et le colonel Maz�res, qui commandait la l�gion de gendarmerie de Corse au moment de l'incendie des paillotes. Il avait �t� d�bout�. . Quastana assurait avoir vu un an auparavant des hommes cagoul�s et arm�s s'introduire dans son jardin avant de s'enfuir dans des voitures banalis�es.
C'est � la lecture, dans la presse, d'�l�ments du dossier d'instruction de l'affaire des paillotes faisant �tat d'un projet plus global ourdi par M. Bonnet de d�stabilisation des responsables nationalistes que M. Quastana avait estim� que le pr�fet pr�voyait de l'assassiner. Le colonel Maz�res avait, en retour, port� plainte contre l'�lu pour "viol du secret de l'instruction" et "recel du secret de l'instruction", en l'accusant d'avoir utilis� de larges extraits du dossier avant le proc�s des paillotes.
Vendredi, le tribunal a jug� qu'il n'y avait pas eu recel du dossier de l'instruction, largement publi� dans la presse bien avant le proc�s des paillotes. "Vous �tes un coucou qui a voulu voler la vedette � l'ouverture du proc�s des paillotes (...) et qui a voulu profiter du proc�s pour avoir une tribune politique", a lanc� � M. Quastana l'avocat de M. Maz�res, Michel Baratelli, assurant que son client r�clame "qu'on ne souille pas l'honneur de la gendarmerie nationale". "Que M. Maz�res ose, ici, se draper dans l'honneur de la gendarmerie alors qu'il l'a lui-m�me pi�tin� avec le pr�fet Bonnet est un peu fort", a r�torqu� Antoine Sollacaro, l'avocat de M. Quastana.
"Gr�ce au parquet et � l'instruction, le proc�s a �t� r�duit � celui d'un simple incendie en bande organis�e, laissant dans l'ombre la strat�gie de la tension" que d�ployait dans l'�le le pr�fet Bonnet, a conclu Me Sollacaro qui n�a pas non plus d�montrer la v�rit� de ses assertions.
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