Le soutien � Marc Simeoni s�organise
Les participants � une r�union qui s�est tenu mercredi soir � l'universit� de Corte ont appel� � manifester, d�but octobre, pour sa lib�ration et celle des personnes poursuivies dans le cadre de l'enqu�te sur la cavale d'Yvan Colonna
Famille, amis, coll�gues, militants issus des diff�rentes composantes de la famille nationaliste ou simples anonymes� Ils �taient environ cent trente, r�unis mercredi soir � l'Universit� de Corse, pour apporter leur soutien � Marc Simeoni, interpell� le 26 ao�t dernier dans le cadre de l'enqu�te sur la cavale d'Yvan Colonna.
Cette r�union faisait suite au rassemblement de solidarit� qui s'�tait d�roul� le 31 ao�t dernier au village de Lozzi - dont Marc Simeoni est originaire - et avait pour but � d'envisager toutes les initiatives de mobilisation n�cessaire � sa lib�ration et � celle de toutes les personnes poursuivies dans le cadre du soutien direct ou indirect � Yvan Colonna �.
Apr�s avoir pris place � la tribune de l'amphith��tre dans lequel s'est tenue la r�union, Gilles Simeoni, le fr�re de Marc, a pris la parole pour se livrer � � un �tat des lieux.
Il a notamment rappel� que son fr�re avait �t� plac� en garde � vue durant quatre jours et trois nuits - d�lai pr�vu par a loi dans le cadre d'une enqu�te anti-tertoriste - et a point� du doigt le comportement des policiers de la DNAT.
Condamnation de la � zone grise �
� Cette garde � vue a �t� particuli�rement agressive et les enqu�teurs n'ont fait preuve d'aucune compr�hension. Mon fr�re est consultant en entreprise et avait trois �tudes en cours, dont le d�lai de livraison devait imp�rativement �tre respect� pour la bonne marche de sa propre soci�t�. Il lui a �t� interdit d'effectuer une copie de ces dossiers en pr�sence d'officiers de la police judiciaire, comme il l'a lui-m�me propos�, avant que son mat�riel informatique ne soit saisi, a-t-il confi� en guise d'exemple.
� Par ailleurs, nous condamnons cette zone grise de plusieurs jours que mon fr�re a d� traverser, entre la fin de sa garde � vue et sa pr�sentation devant un juge d'instruction, ainsi que le refus qui lui a �t� oppos� de se voir administrer un traitement m�dical, qui lui avait pourtant �t� diagnostiqu� par un m�decin, �
Des �l�ments qui d�notent, selon la famille de Marc Simeoni, � d'une machine judiciaire qui s'emballe et traite les Corses de mani�re sp�cifique, avec notamment une d�bauche de moyens policiers d�s qu'il s'agit de proc�der � une arrestation �.
Gilles Simeoni a soulign� que ce qui �tait aujourd'hui reproch� � son fr�re tenait en quelques livres, une montre et une paire de chaussette qu'il aurait achet�s et que l'on aurait retrouv�s dans la bergerie occup�e par Yvan Colonna �, avant de marteler que Marc Simeoni �tait pr�sum� innocent et contestait totalement les faits qui lui �taient reproch�s.
Manifestation d�but octobre
La vice-pr�sidente du conseil d'administration de l'Universit� de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, a, pour sa part, pris la parole au nom des coll�gues de Marc Simeoni, puisque ce dernier a le statut de professionnel associ� � l'Institut de cr�ativit� des entreprises de la facult� de Corte.
Elle a indiqu� que l'universit� s'appr�tait � fournir une r�ponse � � cette arrestation et que la question serait abord�e dans le cadre du prochain conseil d'administration de l��tablissement, qui aura lieu le 25 septembre. � Les coll�gues et amis que Marc compte au sein de l'universit� devraient proposer qu'une motion de soutien soit adopt�e � a-t-elle pr�cis�.
Le d�bat s'est ensuite engag� avec l'assistance et l�id�e d'une manifestation organis�e dans la premi�re quinzaine d�octobre probablement autour du 11 a �t� retenue.
Pour l�occasion, un appel � toutes les composantes de la famille nationaliste a �t� lanc�, �largi aux comit�s de soutien qui se sont spontan�ment cr��s dans les diff�rentes micro-r�gions au gr� ces r�centes interpellations.
Par ailleurs, les participants � la r�union de mercredi soir comptent bien s'adresser aux �lus de l�Assembl�e de Corse, dont le pr�sident Jos� Rossi, a annonc� la tenue d�une r�union extraordinaire le 25 septembre prochain. Pour eux, la cause est entendue, il s'agit de faire cesser la � violence qui est faite � des gens et � un peuple �.
(source Corse-Matin, S�bastien PISANI)
Commentaire : Il est �tonnant de constater le natianolo-centrisme des nationalistes corses. Pour une fois qu�ils tiennent la possibilit� de lancer une campagne d�mocratique � travers l�Europe enti�re, ils se recentrent sur� leur propre nombril. Pour eux l�essentiel est de convaincre les nationalistes, un point c�est tout. Le fameux peuple corse se limite � ceux qui sont d�j� convaincus qu�il existerait. Mais toujours dans ce cercle exigu.
Quant � consid�rer que c�est aux Corses qu�on r�serve ce sort particulier, il faudrait peut-�tre que nos grands d�nonciateurs sortent un peu des limites �troites de leur monde. L�anti-terrorisme agit pareillement � chaque occasion qu�elle est saisie d�une affaire. Ainsi les Basques sympathisants de l�ETA, les Bretons de la mouvance ind�pendantistes, les islamistes, les Kurdes et plus r�cemment les Moudjahidines du peuple iraniens, ont v�cu cela � la puissance dix.
Enfin, pour l�heure, m�me la DNAT a su �viter � peu pr�s le pi�ge des arrestations en masse. Rappelons pour pond�rer l��lan juv�nile et romantique des amis de Marc Simeoni qu�� ce jour trois personnes sont en prison et que sept ont �t� arr�t�s. Nous voil� tout de m�me assez loin des rafles, des dragonnades ou des d�portations. � moins que les mots n�aient plus aucun sens.
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