Marc Simeoni a �t� transf�r� � Paris pour y �tre pr�sent� au magistrat instructeur. Pour son d�fenseur Gilles Simeoni, qui est �galement son fr�re, "Apr�s quatre jours de garde � vue, cette mesure judiciaire emp�che la d�fense, durant 48 heures suppl�mentaires, de rencontrer Marc Simeoni et donc d'avoir acc�s au dossier pendant une semaine".
Pour l'avocat bastiais, son fr�re contestait formellement les accusations dont il fait l'objet : "� travers ce que nous lisons dans la presse, les juges et les policiers ont une conception curieuse du secret de l'instruction(...). Nous attendrons d'avoir connaissance du dossier pour nous exprimer. En attendant, Marc Simeoni consid�re qu'il n'a pas � s'expliquer devant la DNAT et revendique pleinement sa qualit� de militant nationaliste".
La ligne de d�fense du jeune appara�t donc dans toute sa nouveaut�. Apr�s que la famille ait protest� de son innocence, elle semble aujourd�hui avoir accept� l�accusation et soutenir pleinement Marc Simeoni.
L�arrestation du fils d�Edmond Simeoni appara�t d�ores et d�j� comme une faute politique majeure. Un rassemblement de soutien a �t� organis� dans le village de Lozzi le dimanche � 16 heures. L�appel a �t� le suivant :
� Nous, les amis, parents de Marc Simeoni, et habitants du village de Lozzi et de la vall�e du Niolu, tenons � manifester notre solidarit� pleine et enti�re vis-�-vis de Marc face � l'adversit� et � la r�pression aveugle dont il est victime.
Marc Simeoni, homme responsable, travailleur, int�gre et anim� de convictions politiques nobles pour la Corse et son peuple, est p�tri des valeurs culturelles profondes qui fondent cette communaut� insulaire � laquelle nous appartenons tous.
Nous tenons � dire que nous nous reconnaissons tous dans ces valeurs ind�l�biles et ind�fectibles port�es par Marc. Ces valeurs commandent la solidarit�, l'aide et le soutien � l'�tre dans le besoin, et sont h�rit�es des traditions multis�culaires de cette soci�t� corse, au sein desquelles le respect de l'humain compte plus que tout.
Quelqu'aient �t� les agissements de Marc, prouv�s ou non, dans le cadre du soutien � Yvan Colonna; nous tenons � affirmer qu'il n'a fait que son devoir de Corse m�ch� � sa terre et � sa communaut�.
Nous le clamons haut et fort : vouloir poursuivre dans la voie de la r�pression vis-�-vis de tous ceux qui auraient soutenu directement ou indirectement Yvan Colonna ne peut mener qu'� l'impasse, car ni les juges de la 14e section antiterroriste, ni les ministres et les hommes politiques anim�s par un esprit de vengeance, ne pourront jamais r�ussir � gommer ce que nous sommes au plus profond de nous-m�me.
� cette tentative de mise au pas outranci�re, il n'est qu'une seule r�ponse : la mobilisation populaire digne, transparente et d�termin�e.
En ce sens, nous appelons � un grand rassemblement ce dimanche 31 ao�t � 16 heures place de l'�glise de Lozzi.
Chjamemu tutti i Niulinchi � pi� largiamente tutti i Corsi � s'adunisce piazza � a Ghjesia di Lozzi per manifest� � so sulidarit� umana � fraterna � Marcu Simeoni ind'� spiritu di i valori ch� custituiescenu u fundiu di a nostra cumunit� isulana. Tutti in Lozzi dumenica 31 d'agostu � 4 ore dopu meziornu�
Cet appel a �t� soutenu par l�association Monte Barbatu qui elle s�est constitu�e apr�s l�arrestation des trois de Propriano et notamment du berger Paoli. Cette association avait �t� partie prenante du grand rassemblement organis� quelques jours auparavant � Bains de Baraci.
� la surprise g�n�rale ce sont plus de mille personnes qui sont d�plac�es de toute la Corse du sud pour soutenir les trois de Propriano. Des militants nationalistes �taient pr�sents mais discrets. Il y avait l� la Corse profonde signe que la bataille pour le droit � l�hospitalit� ne fait que commencer et touche des couches de la population qui parfois m�me montre de l�hostilit� envers les clandestins.
Cette mont�e de la solidarit� d�montre � quel point la r�pression tr�s mesur�e contre ceux qui ont aid� Colonna est une erreur. D�autant que la personnalit� des personnes arr�t�es souligne un point : ce ne sont pas les nationalistes qui ont aid� Yvan Colonna mais bien plus des amis et des connaissances. Aucune des personnes arr�t�es ne militait dans une quelconque organisation clandestine. De surcro�t il est de notori�t� publique en Corse que la direction du FLNC a � balanc� � le commando Erignac d�s l�ann�e 1998.
L�id�e m�me de r�seau devient d�s lors absurde. Et punir les personnes qui ont agi selon leur conscience rel�ve dans l�esprit de nombreux Corses de l�agression culturelle. Non sans un certain romantisme, chacun se dit qu�il aurait pu �tre celui-l�. C�est �videmment faux. Mais faire de la politique rel�ve de l�art de la communication et on ne peut pas dire qu�actuellement les repr�sentants de l��tat passent pour des experts dans ce domaine. � moins d�esp�rer une vague de violence qui cr�erait un foss� infranchissable entre les uns et les autres.
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