Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Le FLNC-UC revendique deux nouveaux attentats
Sep 1, 2003

Le FLNC-Union des combattants a revendiqu�, dans un communiqu� authentifi�, les coups de feu tir�s jeudi apr�s-midi contre la fa�ade du palais de justice de Bastia, ainsi que l'attentat commis contre le centre p�nitentiaire de Casabianda.

C�est le d�sordre dans la clandestinit�. Deux nouveaux attentats tourn�s contre la justice en Corse viennent tout juste d��tre revendiqu�s par l�Union des Combattants le lendemain d�une revendication portant sur 22 autres attentats commis par la m�me organisation clandestine.

Dans la nuit de lundi � mardi, une centaine de kilos d'explosifs r�partis en quatre charges avait d�truit le mess ainsi qu'un b�timent abritant les services g�n�raux.

Un interlocuteur anonyme a revendiqu� dans un appel t�l�phonique authentifi� � la radio RCFM les coups de feu qui ont �t� tir�s jeudi en plein apr�s-midi contre le palais de justice de Bastia, ainsi que l'attentat contre le centre de d�tention de Casabianda, � Al�ria, o� des plastiqueurs ont utilis� 100 kg d'explosifs pour faire sauter trois b�timents et une douzaine de v�hicules, dans la nuit de lundi � mardi.

Or, l�Union a beau avoir jug� � imb�cile � l�analyse selon laquelle son offensive serait tourn�e contre la justice, on est bien oblig�e de constater une forte tendance � s�en prendre aux magistrats et aux symboles de la justice.

Toutefois ces deux derniers attentats posent la question de la structuration de l�Union des Combattants, des relations entre les secteurs et le centre et enfin des agissements de plus en plus fr�quents de petits groupes p�riph�riques.

La direction ne tient plus ses troupes : c�est l�avis g�n�ral dans les milieux bien inform�s. L�attentat de Casabianda a visiblement �t� d�cid� au mieux par le secteur concern� au pire par un groupe ind�pendant qui, ensuite, a � donn� � l�attentat � l�Union des Combattants.

Quant aux coups de feu tir�s en plein jour sur le Palais de Justice, c�est � l��vidence une action isol�e reprise par l�Union des Combattants apr�s v�rification qu�elle ne le serait pas par un autre groupe.

La pol�mique sur l�attentat de Folelli a en effet laiss� des blessures au sein de la clandestinit� puisque l�Union des Combattants est apparue � la tra�ne du FLNC 3.

Mais l�impression qui domine c�est que ces attentats commis par des secteurs marginaux ne sont plus soumis aux conditions de s�curit� qui pr�valaient jusqu�� maintenant. M�me les secteurs traditionnels de la clandestinit� sont soumis � une pression tr�s forte. L�attentat contre le garage du juge Ferri�re aurait pu tuer son fils. Celui contre la DDE �galement. Ceux de Casabianda auraient pu se transformer en boucherie tout comme celui contre les locaux de l�a�roport d�Ajaccio.

Les charges de nitrate-fuel sont de plus en plus puissantes et ne peuvent plus � cibler � les seuls b�timents. Le fait qu�il n�y ait pas eu de victimes ou de l�g�res est une affaire de hasard beaucoup plus que de volont�s.

Politiquement, il s�av�re que la clandestinit� ne tient plus les �lectrons libres qui r�vent d�en d�coudre. Elle cherche � les instrumentaliser mais n�a plus de prises sur eux. C�est peut-�tre cela la nouveaut� de la situation : les vieux loups de clandestinit� courent apr�s les jeunes loups pour faire croire qu�ils tiennent encore la situation.

Il n�y a donc pas radicalisation au sens politique du terme mais il y a radicalisation dans les esprits. Et malheureusement, les a�n�s au lieu de chercher � jour l�apaisement, tentent d�enfourcher ce cheval devenu fou.

TOUT LE DOSSIER CORSE

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