La brigade de Luri va �tre renouvel�e
Les familles des gendarmes de Luri avaient quitt� le village sous escorte, samedi 13 septembre. On a appris aujourd�hui que les huit gendarmes ont demand� � partir.
Le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy a cependant affirm� lundi � Lyon que la brigade de Luri (Haute-Corse), cible de jets de pierres et de cocktails molotov vendredi, "ne fermera pas".
"La brigade ne fermera pas, les gendarmes resteront et nous interpellerons tous ceux qui auront un comportement contraire � ce qu'un Etat de droit exige", a d�clar� M. Sarkozy � la presse.
"Ceux qui ont commis des exactions en jetant des cocktails molotov, les deux, sont aujourd'hui en prison, ceux qui ont br�l� des voitures auront � en rendre compte mais les gendarmes resteront", a-t-il poursuivi.
"Ceux qui ne respecteront pas la loi en Corse comme ailleurs, en rendront compte. Ils seront interpell�s et ils seront condamn�s", a-t-il soulign�, ajoutant: "C'est la politique du gouvernement et elle restera ainsi".
Un gendarme t�moigne : � Sur le continent, on est aussi confront� � des petits actes de vengeance mais ici, la fronti�re est tellement mince entre droit commun et terrorisme que certains en profitent et que l'on met la cagoule au lieu de rayer la voiture personnelle du gendarme �.
La gendarmerie a soulign� que les deux cocktails Molotov lanc�s le 4 septembre dans la cour de la brigade de Luri, � l'origine des arrestations, auraient pu blesser les femmes et les enfants des gendarmes qui y vivent. La plupart des six gendarmes de Luri ont demand� leur mutation et leurs familles ont d�j� quitt� la caserne.
Les auteurs pr�sum�s de l'"attentat" du 4 septembre ont agi pour des motifs personnels, en "imitant" les clandestins mais sans rapport avec la politique, soulignent des sources proches de l'enqu�te.
Les jeunes, Anthony Motta et Laurent Adjaeff, auraient voulu se venger d�une proc�dure pour � outrage et r�bellion � engag�e apr�s une altercation lors d'un contr�le routier".
Le ministre de l�int�rieur ne d�col�re pas. Accus� d�avoir gard� un silence curieux pendant deux jours, il multiplie les d�clarations guerri�res. "L'action d�termin�e de l'�tat ne s'arr�tera pas. Chacun doit comprendre que, quand on se comporte en ne respectant pas les lois, on aura � en rendre compte". Comme � son habitude il a promis de nouvelles arrestations dans les jours qui suivent. Peut-�tre est-il temps d�apaiser la situation afin d��viter la multiplication des Luri ce qui m�nerait � une situation similaire � celle qui a pr�valu durant la p�riode de gestion du pr�fet Bonnet.
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