Ouvrir dans une nouvelle fen�tre �chos de Corse
Sep 11, 2003

La charge du procureur Beau contre Jos� Rossi a �tonn� son monde. On apprenait que le procureur avait longuement consult� Paris avant de se livrer � ce travail de massacre qui, s�il �tait suivi, mettrait � mal la carri�re politique de l�actuel pr�sident de l�Assembl�e. Selon nos informations, le ministre Perben serait ravi de saboter les efforts de son coll�gue et ami Nicolas Sarkozy en g�n�ral. Or l�un des domaines o� il peut �tre le plus nuisible est la Corse.

R�sumons-nous : le ministre de l�Int�rieur qui ne renonce jamais verrait bien une majorit� de progr�s composant la prochaine assembl�e. On y trouverait c�te � c�te des nationalistes, des corsistes, Paul Giacobbi et Jos� Rossi. Jos� Rossi est l�un des patrons de l�UMP. Nul doute que Camille de Rocca Serra, chef du clan de l�extr�me-sud et membre influent de l�UMP, sera du c�t� indiqu� par Sarkozy.

Mais si d�aventure, Jos� Rossi est invalid� et in�ligible tout l��difice est d�s�quilibr�. Comme il pourrait l��tre si des enqu�tes en cours sur Charles Pieri aboutissaient actuellement. Les nationalistes comprennent mal le concept d�ind�pendance de la justice.

Autre rumeur : celle qui se r�pand comme une tra�n�e de poudre : Jean-Pierre Colombani, le pompier arr�t� en flagrant d�lit de pose d�une bombe aurait �t� balanc�. Personne � Ajaccio ne croit � la version polici�re qui est la suivante. Des riverains du parc Cuneo auraient aper�u par un bel apr�s-midi des individus grim�s d�posant un paquet au milieu de fleurs. Intrigu�s, ils auraient pris le paquet et l�auraient d�pos� chez les policiers. Et surprise, il se serait av�r� que le paquet contenait des explosifs, un d�tonateur et une m�che. Ils auraient alors red�pos� le m�me paquet mais dot� d�explosifs fictifs. � une heure du matin, Colombani grim� et dot� de lunettes noires serait venu allumer sa bombe.

On fait remarquer dans l�entourage de Colombani que des curieux auraient pu � la rigueur signaler des comportements bizarres d�individus mais n�auraient jamais pris le risque de porter un paquet dangereux jusqu�au commissariat. En deuxi�me lieu, les d�positaires n��taient pas grim�s ce qui aurait d�ailleurs �t� ridicule en pleine journ�e. Troisi�mement, les policiers en red�posant le paquet risquaient tout autant d��tre d�nonc�s par les m�mes voisins curieux.

Bref : le minist�re de l�Int�rieur avait besoin de r�sultat et un pi�ge aurait �t� tendu aux plastiqueurs dont l�action avait �t� signal�e on ne sait pas par qui. Apr�s les Anonymes, voil� les militants du FLNC 3 qui sont pris : beau temps pour les mouches.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s