Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Un village corse r�clame une enqu�te sur l'intervention des pompiers
Sep 10, 2003

Le conseil municipal de Santa Maria di Lota, en Haute-Corse, a r�clam� lundi au ministre de l'Int�rieur une enqu�te administrative sur les d�faillances, selon lui, de l'intervention des pompiers lors d'un incendie qui a ravag� 80% de ses for�ts et une douzaine de ses maisons.

Plusieurs de ses habitants ont m�me port� plainte individuellement contre le pr�fet de Haute-Corse. C�est la premi�re fois qu�un tel �v�nement arrive et les pompiers le prennent tr�s, tr�s mal. Par ailleurs, de nombreux maires ont tenu � remercier les pompiers qui ont donn� tout ce qu�ils avaient dans le corps durant un �t� �pouvantable.

Lundi, une quarantaine de pompiers �teignaient les derni�res fumerolles de l'incendie de Santa Maria di Lota, qui a d�but� le 29 ao�t et a culmin� le 31, quand des maisons du hameau de Miomo ont �t� br�l�es.

Les habitants de Miomo n'avaient pas alors de mots assez s�v�res pour bl�mer le manque de moyens a�riens et en hommes d�p�ch�s pour les prot�ger.

Depuis quelques jours, les radios locales ne tarissent pas de t�moignages d'habitants de Haute-Corse qui se plaignent de la mauvaise organisation des secours lors des trois incendies qui ont parcouru plus de 10.000 hectares de for�ts et de maquis dans le d�partement depuis le 29 mars.

Lundi soir, les 13 membres pr�sents sur 18 �lus au conseil municipal de Santa Maria di Lota ont vot� � l'unanimit� une d�lib�ration formul�e par le maire, Henri Sisco, "demandant au ministre de l'Int�rieur que soit diligent�e par les corps d'inspection des services comp�tents une enqu�te administrative sur l'engagement des moyens de secours lors de l'incendie du 31 ao�t", selon un correspondant de l'AFP.

Le feu a d�marr� bien avant cette journ�e noire, selon le maire, qui estime qu'il "n'a pas �t� combattu convenablement par l'envoi de moyens a�riens et humains en nombre suffisant". M. Sisco a toutefois renonc� � porter plainte au nom du conseil municipal contre le pr�fet, se contentant d'une plainte contre

"Le pr�fet porte une responsabilit� dans ces �v�nements car, malgr� les nombreux appels aux pompiers, il a estim� que les habitants avaient �t� alarmistes � tort", a d�clar� Jean-Marie Guglielmi, l'un des habitants qui a port� plainte contre le repr�sentant de l'�tat. Pauvres pr�fets : l�un partait l��autre arrivait. Reste le secr�taire g�n�ral de la pr�fecture de Corse qui n�a pas bonne presse dans l��le. � C�est un pr�tentieux qui r�pond toujours avec morgue � la moindre de nos demandes, d�clare un �dile. Et d�s qu�il le peut il multiplie les d�clarations contre les Corses qui ne seraient des bons � rien. Un sous-adjudant de la coloniale qui en attendant n�a pas �t� capable de faire autre chose que de laisser le feu br�ler. �

� bon entendeur �

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