Patricia a-t-elle �t� viol�e le 20 novembre 1990 par Patrice Al�gre, Lakhdar Messaoud�ne et Dominique Baudis dans un appartement du passage Louis-Pergaud, � Toulouse ? Cette accusation, l'ancienne prostitu�e la maintient avec force contrairement � ses autres accusations, notamment contre des magistrats en poste � Toulouse dans le d�but des ann�es 90.
Avant d'entendre les diff�rents protagonistes d�sign�s par l'ex-prostitu�e, le juge d'instruction Thierry Perriquet a d�livr� d�but ao�t une commission rogatoire aux gendarmes de la section recherches. Objet de la mission : v�rifier l'emploi du temps de Dominique Baudis � l'Assembl�e nationale autour du 20 novembre 1990, date du vingti�me anniversaire de Patricia et de la sc�ne, terrible, racont�e par la jeune femme. Ces investigations men�es discr�tement par un officier et deux sous-officiers fin ao�t � Paris ont permis de pr�ciser les affirmations de l'actuel pr�sident du Conseil sup�rieur de l'audiovisuel. Des comptes rendus officiels, des feuilles de pr�sence et des documents vid�os d�montrent que Dominique Baudis se trouvait bien � l'Assembl�e, dans le cadre de ses activit�s de d�put�, les mardi 20, mercredi 21 et jeudi 22 novembre 1990. Les diff�rents documents ont �t� remis au magistrat.
Les agendas non saisis
Ces pr�cisions confirment les d�clarations de l'ancien d�put�-maire de Toulouse. Entendu par le juge Thierry Perriquet fin juin dans le cadre du dossier de faux t�moignages ouvert � l'encontre de Djamel et Patricia, Dominique Baudis avait apport� ses agendas pour montrer au magistrat ses rendez-vous parisiens. Le juge avait alors photocopi� les pages concernant la fin novembre 1990. Depuis le parquet a r�clam� une expertise qui n'a toujours pas �t� r�alis�e - les agendas n'ont d'ailleurs pas encore �t� saisis ! En juillet, Jean-Armand Fabre l'ancien directeur de cabinet de Dominique Baudis et son �pouse Ysabel ont apport� leurs t�moignages pour assurer que l'ancien maire de Toulouse se trouvait bien � Paris ces jours-l�. Son �pouse a m�me affirm� avoir pass� la soir�e et la nuit du 20 novembre 1990 avec son mari � leur domicile parisien.
Dans la course � la v�rification dans laquelle se sont lanc�s les gendarmes � la demande des magistrats, une autre pr�cision reste pour l'instant sans r�ponse : les billets d'avion. Retrouver les talons chez l'agent de voyage semble illusoire dix ans apr�s. Cet �l�ment suppl�mentaire restera sans r�ponse.
Ces v�rifications, favorables � Dominique Baudis, mettent en col�re Me Kamel Benamghar, l'avocat de Lakhdar Messaoud�ne, qui veut obtenir la remise en libert� de son client. L'ancien prox�n�te, lui-aussi mis en cause par Patricia, n'a pas �t� interrog�. � Il n'a m�me pas �t� questionn� sur le meurtre de Line Galbardi ! Cela n'emp�che ni sa mise en examen, ni son mandat de d�p�t. Quand je vois toutes les v�rifications, je m'interroge. Dans cette histoire, d�cid�ment, il vaut mieux avoir bac plus quatre qu'un BEP ! �.
Jean COHADON.
Affaire Al�gre
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