Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Le Garde des Sceaux lundi en Corse
Aug 29, 2003

Il para�t qu�il n��tait pas chaud pour venir. Mais il a bien fallu qu�il se rende aux arguments des syndicats de surveillants de l��le. Ceux-ci avaient promis de tout bloquer si le ministre ne venait pas de suite. La quadruple �vasion d�Ajaccio, le plasticage de Casabianda, les nombreuses menaces qui p�sent sur les magistrats mais aussi sur les surveillants, le plasticage de la voiture d�un magistrat ajaccien� Cela faisait tout de m�me beaucoup pour un ministre particuli�rement invisible durant cet �t� si chaud.

Interrog� sur France Inter, le Garde des sceaux a donc annonc� qu'il rencontrerait les magistrats et les fonctionnaires de l'administration p�nitentiaire pour "les �couter, les rassurer et examiner avec eux les mesures concr�tes (...) pour assurer dans de meilleures conditions leur s�curit�". Il �tait temps ;

"Il s'agit de dire l�-bas que la fonction de justice de l'�tat sera assur�e et de dire aux citoyens qui habitent cette r�gion fran�aise qu'ils peuvent acc�der � la justice", a d�clar� Dominique Perben, qui a exprim� "compassion et compr�hension" pour les personnes menac�es dans les attentats.

Des mesures pour faciliter l'acc�s � la justice dans l'�le seront pr�sent�es lundi, a-t-il promis. Les juridictions corses ont souvent du mal � fonctionner en raison des pressions exerc�es sur les t�moins, les magistrats ou les jur�s.

Commentant le placement en garde � vue de Marc Simeoni dans l'enqu�te sur les soutiens pr�sum�s d'Yvan Colonna, Dominique Perben a soulign� que cette mesure avait �t� ordonn�e par une juge d'instruction ind�pendante et s'est refus�e � la commenter.

Il s'est dit toutefois "choqu�" par les d�clarations d'Edmond Simeoni, p�re du suspect et personnalit� des milieux nationalistes corses.

Ce dernier avait d�clar� que le soutien apport� � l'assassin pr�sum� du pr�fet Claude Erignac rel�verait d'une "tradition" de l'hospitalit� corse, que selon lui "les Fran�ais ne peuvent pas comprendre".

"Je souhaite que nous allions vers l'apaisement. Mon r�le de ministre de la Justice est (...) de faire en sorte que la justice reste accessible � tous, car cette fonction r�galienne de l'�tat doit �tre r�affirm�e en Corse comme ailleurs", a d�clar� le ministre avec cet art de beaucoup parler mais de dire si peu.

Et comme pour montrer qu�il n��tait pas sourd aux protestations des surveillants, il a ordonn� une mesure qui d�sormais est presque automatique apr�s des �vasions et qui devrait l��tre n�importe quand : une fouille g�n�rale de la prison d'Ajaccio. Elle a �t� engag�e jeudi matin � la prison d'Ajaccio par les gardiens d'Ajaccio, aid�s par 28 surveillants de la prison de Borgo, pr�s de Bastia, et d�une compagnie de CRS, qui utilise des chiens sp�cialis�s dans la d�tection d'explosif et de drogue. La fouille devait durer toute la journ�e.

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