Nous �voquions les frayeurs t�l�visuelles du procureur Lalande sur FR3 Corse. On jugera du caract�re rassurant des propos qu�il a tenus sans jamais �voqu� sa mission premi�re : le respect de l��tat de droit dans l��le.
"Nous sommes entr�s dans une p�riode extr�mement sombre, pendant laquelle tous nos voyants sont au rouge et que nous n'avons pas connue depuis de nombreuses ann�es sur le territoire de la Corse", a expliqu� le magistrat apr�s avoir exprim� ses craintes face � l'accroissement des actions violentes dans l'�le.
Pour le procureur g�n�ral, ces attentats sont "incontestablement le fait de plusieurs �quipes" car pratiqu�s selon des modes op�ratoires diff�rents. �l�mentaire, mon cher Watson.
"Cela va de petits attentats de type classique qui utilisent des moyens artisanaux jusqu'aux attentats extr�mement lourds, de type action de guerre. Ce ne sont s�rement pas les m�mes personnes qui se livrent � ces activit�s et cela peut s'interpr�ter comme une mise en concurrence de certains groupes. Cette surench�re est de nature � nous inqui�ter davantage", a-t-il expliqu�.
"Nous avons fait remonter nos inqui�tudes vers notre hi�rarchie et les autorit�s gouvernementales. J'ai l'espoir que dans les tout prochains jours, un certain nombre de dispositions soient prises pour donner les moyens aux forces de s�curit� de l'�le de pouvoir assurer, au mieux qu'il est possible de le faire, la s�curit� des biens et des personnes", a-t-il conclu non sans avoir pr�cis� que l�attentat perp�tr� contre le centre p�nitentiaire de Casabianda �tait "une v�ritable attaque (...) une v�ritable agression de type militaire� Il aurait pu avoir, il s'en est fallu de tr�s tr�s peu, des cons�quences extr�mement dramatiques du point de vue humain".
Le procureur g�n�ral s'est dit "effar� par cette prise de risque", en soulignant "la volont� vraisemblablement de commettre le maximum de d�g�ts et l'acceptation tr�s �ventuelle, mais l'acceptation quand m�me, de provoquer des blessures, voire des cons�quences encore plus dramatiques".
"� partir du moment o�, comme on l'a constat� depuis plusieurs semaines, on prend le risque de commettre des attentats en plein jour, dans des endroits tout � fait passants avec une vie tr�s active autour, � partir du moment o� on fait �clater, comme c'�tait le cas cette nuit, quatre charges successives, on prend forc�ment le risque de blesser gravement ou d'attenter � la vie d'un certain nombre de personnes, ne serait-ce que des enqu�teurs ou des personnels qui sont les premiers sur les lieux, des d�mineurs", a ajout� M. Lalande.
Dormez, braves gens, dormez en paix, tout va bien et la justice vous prot�ge.
TOUT LE DOSSIER CORSE
|
|