Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Les victimes des attentats en Corse p�nalis�es par les assurances
Aug 28, 2003

Le pr�sident de l'assembl�e de Corse Jos� Rossi et la chambre de commerce et d'industrie (CCI) d'Ajaccio ont demand� au gouvernement d'engager une concertation avec les compagnies d'assurance nationales, dont plusieurs refusent, selon eux, de couvrir le risque d�attentat en Corse.

Dans un communiqu�, M. Rossi a appel� "le gouvernement" � trouver avec les compagnies d'assurance "une solution non discriminatoire" � l'�gard de la Corse.

"Si cela ne s'av�rait pas possible, il resterait alors � faire voter par le parlement un texte l�gislatif garantissant � tous la possibilit� de s'assurer", propose l'�lu dans un communiqu�.

Il d�nonce "une discrimination" des assurances (r�siliation fr�quente de contrats) "� l'�gard des copropri�t�s qui acceptent d'h�berger des services de l'�tat" et "� l'�gard de r�sidences assur�es jusqu'alors pour le compte de propri�taires qui ne r�sident pas en Corse ou qui ne sont pas d'origine insulaire". Selon lui, "1.500 r�sidences environ seraient aujourd'hui concern�es".

Dans un courrier dat� du 18 ao�t, le pr�sident de la CCI Raymond Ceccaldi �crit au ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy pour demander une concertation: "Un grand nombre d'entreprises du b�timent et des travaux publics, de m�me que des particuliers d�sirant construire en Corse, nous font part du refus des compagnies d'assurance � garantir toute souscription concernant les biens immobiliers �lev�s dans notre r�gion, sous pr�texte de la suppression de la couverture du risque d'attentat par le pool des risques aggrav�s".

Ce "pool" avait �t� mis en place il y a quinze ans sous l'�gide de la F�d�ration fran�aise des soci�t�s d'assurance (FFSA) pour venir en aide � ceux qui n'arrivent pas � trouver un assureur. Mais, lorsqu'il accepte d'intervenir, le "pool" propose d'assurer les biens avec des surtaxes, "qui peuvent quelquefois �tre multipli�es par dix", a pr�cis� le directeur de cabinet de M. Ceccaldi, Jean-Guy Forcioli.

"La recrudescence des attentats visant des b�timents d'ouvrages publics existant ou en construction, de m�me que des r�sidences principales ou secondaires, mettent suffisamment en difficult� nos entreprises de BTP sans qu'il soit n�cessaire d'y ajouter la non-couverture assurance des biens �difi�s", a �crit la CCI.

"Le maintien de la d�cision des assureurs (...) r�duirait � n�ant les efforts que la communaut� nationale et europ�enne a engag� envers la Corse, � travers les cr�dits du plan exceptionnel d'investissement (1,98 milliard d'euros) et le Docup (le document unique de programmation 2000-2006 cofinanc� par l'�tat, les collectivit�s territoriales et l'union europ�enne)", pr�cise-t-il.

Nous avons d�j� soulign� dans ces colonnes la prime aux plastiqueurs que repr�senteraient un retrait des assurances de la Corse. Il est d�un autre c�t� �vident que les assurances sont en droit d�exiger plus de r�sultats de la part des enqu�teurs de police ou de gendarmerie. Faute de quoi, il viendra le moment o� la lassitude aidant, il sera plus utile de contacter d��ventuels � protecteurs � de mani�re � �tre �pargn� par les attentats.

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