Une enqu�te administrative a �t� ordonn�e, lundi 25 ao�t, � la suite de l'�vasion, dans la matin�e, de quatre d�tenus de droit commun de la maison d'arr�t d'Ajaccio. A priori toute complicit� interne est exclue.
Fr�d�ric Mattei, 34 ans, J�r�me Luccioni, 41 ans, Jean-Paul Creusat, 36 ans, et Adrien Van Imbeck, 20 ans, se sont �vad�s peu avant 7 h 30. Ils �taient tous incarc�r�s dans le cadre d'affaires criminelles : homicide, vol � main arm�e, enl�vement, ou s�questration.
Les quatre hommes avaient parfaitement pr�par� leur �vasion ce qui est la moindre des choses. Selon les renseignements fournis par l�administration, � 7 h 15, deux d'entre eux ont quitt� leur cellule pour gagner les services g�n�raux o� ils travaillaient. Leurs deux complices les ont retrouv�s dans les couloirs de la prison, apr�s avoir r�clam� une douche.
� cette heure-l�, un seul surveillant �tait affect� � leur surveillance. Il a rapidement �t� ma�tris�. Les fuyards ont ensuite gagn� le cabinet dentaire de la prison, dont les barreaux des fen�tres avaient �t� pr�alablement sci�s.
Puis, ils ont escalad� un premier mur gr�ce � une lance � incendie transform�e en corde. Un gardien de la paix, en faction au palais de justice qui jouxte la prison, les a alors aper�us, mais il �tait d�j� trop tard. Les quatre hommes s'�taient enfuis.
Le plan Epervier d�clench� mardi matin, n�a rien donn�.
Pour Pierre B�dier, � c'est d'abord la v�tust� de cet �tablissement, qui justifie plus que jamais la construction d'une nouvelle prison �. Il a rappel� qu�il devrait recevoir, en octobre, les r�sultats des �tudes de faisabilit� sur les six terrains d�j� s�lectionn�s pour la mise en �uvre du futur �tablissement.
"Je trancherai en fin d'ann�e, a-t-il d�clar� au quotidien Le Monde. J'esp�re que cette prison, qui sera mixte, tout � la fois maison d'arr�t et centre de d�tention, verra le jour en 2007, au plus tard en 2008. 300 d�tenus y seront emprisonn�s." Soit deux fois et demi plus qu�aujourd�hui.
L'�tablissement de Borgo devrait �tre s�curis� avant la fin de l�ann�e permettant ainsi le transfert de d�tenus corses condamn�s et jusqu�alors emprisonn�s sur le continent. Une telle mesure devrait contribuer � d�tendre l�atmosph�re dans l��le
Pierre B�dier a conclu brillamment : �Il n'y a pas de fatalit� corse, tout juste une sp�cificit� � Ce qui revient tout de m�me un peu au m�me.
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Les lapalissades du Monsieur Prison fran�ais