Ouvrir dans une nouvelle fen�tre En attendant le chant du coq en Corse
Aug 27, 2003

Dans un communiqu�, la Chancellerie indique que le ministre "condamne tr�s fermement cet acte de violence contre un �tablissement public, qui a mis en danger la vie des personnes sur place qu'il s'agisse des personnels, de leur famille et des d�tenus". "Dominique Perben adresse ce matin une lettre de soutien aux personnels de l'�tablissement", poursuit le texte.

L'Union f�d�rale autonome p�nitentiaire (Ufap) et le syndicat national p�nitentiaire Force ouvri�re (FO) ont vivement d�nonc� mardi le triple attentat survenu durant la nuit contre des locaux du centre de d�tention de Casabianda, � Al�ria (Haute-Corse).

"De v�ritables malfrats sans foi ni loi (...) ont pris pour cible un �tablissement public p�nitentiaire", a affirm� l'Ufap dans un communiqu�, ajoutant qu'elle "apporte son soutien inconditionnel aux personnels de Corse et demande qu'une cellule d'aide psychologique soit express�ment mise en place".

Pour FO, l'objectif de ce triple attentat "n'�tait pas de d�vaster ce site mais bien de tuer, de cr�er le plus grand nombre de victimes, comme en atteste l'ampleur des charges, globalement �valu�es � plus de 100 kg".

Et voil� c�est tout. Fermez le ban. La Corse vit au rythme d�un attentat par nuit quand les clandestins ne d�cident pas de g�teries particuli�res sous la forme de doubl� voire de tripl�s comme la nuit derni�re.

Et le gouvernement qui s�est montr� tr�s pr�sent durant des mois de pr�paration de r�forme donne l�impression de bouder. Car il doit y avoir de la mauvaise humeur dans cet acharnement � ne prononcer que des banalit�s pour une situation qui ne l�est pas.

Ce qui est dramatique c�est que les repr�sentants de l��tat fran�ais, cet �tat qui r�p�te � l�envie qu�il ne se laissera pas intimider, sont totalement absents de la sc�ne corse. M�me le tout nouveau pr�fet charg� de la s�curit� se fait transparent apr�s avoir inaugur� les traditionnels chrysanth�mes en l�honneur du pr�fet Erignac. On se contente de rappatrier presque dans la clandestinit� les fonctionnaires plastiqu�s. Une telle attitude est indigne d�un grand pays.

Or l�absence de l��tat est pr�judiciable au citoyen ; elle l�est � la classe politique toutes tendances confondues mais elle l�est �galement pour les nationalistes qui d�clarent vouloir un interlocuteur.

Silence accablant de l�assembl�e territoriale (les vacances n�excusent pas tout) silence de l��tat et de ses repr�sentants� bruit assourdissant des explosions. Silence, on coule dans l�indiff�rence g�n�rale. O� donc est pass� l��tat garant de l��tat de droit ?

TOUT LE DOSSIER CORSE

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