Selon le quotidien Le Monde, durant le proc�s des assassins du pr�fet Erignac, le procureur g�n�ral pr�s la cour d'appel de Bastia, Patrick Lalande, avait fait part au t�l�phone de son inqui�tude au garde des sceaux, Dominique Perben quant � des attentats en pr�paration contre des magistrats corses.
Au cours d�une r�union, tenue le 12 juin � la pr�fecture de Corse, consacr�e � la s�curit� "pour les installations et les personnels de l'�tat" s'�tait, les diff�rents participants avaient confirm� "les informations selon lesquelles un groupe d'hommes non identifi�s serait susceptible de commettre sur le territoire de la Corse des actions violentes contre des repr�sentations de l'�tat et m�me contre des responsables de services" selon les termes m�mes utilis�s par le procureur Lalande.
"Ces informations sont prises tr�s au s�rieux par la direction centrale des renseignements g�n�raux (DCRG). Les renseignements g�n�raux nationaux et locaux se livrent sur le terrain � des investigations pouss�es." "S'il est impossible de classifier pr�cis�ment les secteurs sensibles, chacun s'accorde � penser que la justice figure parmi les cibles qui pourraient �tre privil�gi�es. Et ce, aussi bien en ce qui concerne ses b�timents que ses personnels", continuait le procureur g�n�ral, avant de d�tailler les mesures de protection n�cessaires.
Le 31 juillet, la voiture de fonction du pr�sident du tribunal de grande instance d'Ajaccio, Dominique Ferri�re, �tait d�truite dans son propre garage manquant de blesser son fils qui dormait dans la maison contigu�.
Le 1er ao�t une assembl�e g�n�rale extraordinaire r�unissant les magistrats du tribunal de grande instance d'Ajaccio faisait savoir, toujours selon Le Monde, que l'attentat qui a vis� M. Ferri�re, et "dont les cons�quences auraient pu �tre dramatiques en raison de la pr�sence du fils - du magistrat - sur les lieux, n'entamera en rien la d�termination des magistrats exer�ant � Ajaccio".
Selon nos informations, l�attentat contre Dominique Ferri�re pourrait �tre d� � de multiples causes. Mais la principale serait une affaire d�immobilier dans laquelle il doit rendre une d�cision � la suite d�un r�f�r�. Un chantier �norme est en partie menac� sur Ajaccio par l�action de propri�taires d�un immeuble voisin. Toujours selon nos informations l�attentat aurait eu, entre autres raisons, pour fonction � d�assouplir � le pr�sident Ferri�re, de fa�on � ce qu�il d�boute les plaignants. Nous reviendrons ult�rieurement sur ce conflit auquel semblent �tre m�l�s au moins un �lu de la Corse-du-sud, un ancien dirigeant nationaliste tr�s proche de Fran�ois Santoni, un promoteur qui vient de conna�tre quelques probl�mes � Bastia, des experts douteux, bref un cocktail qu�en Sicile on dirait mafieux et qu�en Corse on ne d�signe pas.
Cette explication n�enl�ve rien aux causes dites politiques. En Corse d�sormais quand on veut nuire � quelqu�un, on sous-traite avec les clandestins qui, en � rendant service � se rendent service.
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Une justice corse sous pression