Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Le pr�sident Bush face au danger nucl�aire iranien et cor�en
Aug 11, 2003

Le pr�sident Bush ne per�oit plus que des obstacles devant lui. Il y a d�abord le poison des armes de destruction massive que l�on ne retrouve toujours pas malgr� les moyens mis en �uvre. Et voil� que maintenant grandissent les menaces nucl�aires venant de pays comme l�Iran ou la Cor�e du nord.

La r�cente activit� nucl�aire de la Cor�e du Nord et de l'Iran, avec en arri�re-fond la question plus vaste du probl�me terroriste apparaissent comme les plus grands d�fis jamais relev�s par les �tats-Unis apr�s la guerre de l'Irak.

Dans le pays m�me le Pr�sident Bush doit affronter de nombreuses critiques sur sa propre cr�dibilit�. Comment pourra-t-il � nouveau s�affronter � des nations autrement plus dangereuses que l�Irak apr�s la pol�mique sur l�existence des armes de destruction massive en Irak ? C�est la question qu�a pos�e le s�nateur d�mocrate Joseph Biden du Delaware.

Car voil� que le pr�sident Bush esp�re �tre aid� par l�inspection de l�ONU, celle-l� m�me qu�il a ridiculis� en Irak. Tout le probl�me est de savoir comment se comporteraient l�Iran et la Cor�e du Nord mais aussi comment vont r�agir leurs voisins.

Le Japon, par exemple pourrait �tre tent� par un r�armement destin� � contenir la Cor�e du Nord. Or le Japon nucl�aire pousserait la Chine � augmenter son capital nucl�aire. Et Taiwan ne tarderait pas � faire de m�me.

L'Iran nucl�aire, en attendant, a pu le rendre plus dur pour �tablir des gouvernements pro-Am�ricains en Irak et en Afghanistan voisins.

La possession de l�arme nucl�aire par T�h�ran pourrait d�clencher une course aux armements de la part d�Isra�l. Or Isra�l n�a jamais confirm� d�tenir l�arme nucl�aire. Mais on pense qu�elle poss�de de 100 � 200 de ces armes.

Puis il y a les membres indiens et pakistanais du club nucl�aires officiel. L�Inde poss�de des douzaines d'armes nucl�aires et poursuit activement un programme de missiles � longue port�e qui pourraient menacer non seulement le Pakistan mais �galement la Chine.

Or le programme nucl�aire du Pakistan et son programme de missile ont �t� d�velopp�s en relation �troite avec l'Iran et la Cor�e du Nord � tel point que les experts pensent qu�un seul et m�me programme a �t� d�velopp� en trois endroits diff�rents. Probl�me : le Pakistan est un alli� des �tats-Unis tandis que les deux autres pays font partie de l�axe du mal.

Pour Daryl Kimball, directeur ex�cutif de l'association de limitation des armements, ce qui s�pare le Pakistan et l'Inde est plus fin qu�une feuille d papier � cigarette, ce qui accro�t consid�rablement les risques de conflit. Pourtant, peu de personnes dans les �tats-Unis et dans le monde, pr�te attention � ce danger.

Le pr�sident du Pakistan, Pervez Musharraf, est un alli� important dans le combat des �tats-Unis contre le terrorisme. Il est aussi un des alli�s les plus ambigus. Mais si ce pion est sacrifi� par les �tats-Unis, c�est toute la politique de lutte contre Al Qaida qui s�effondre. Ce qui explique la timidit� des Am�ricains dans leur d�nonciation du programme nucl�aire pakistanais en alliance avec les Cor�ens du Nord et les Iraniens.

C�est n�anmoins une faiblesse immense sur laquelle joue des pays comme le Pakistan qui continue de profiter de l�alliance objective que continue d�offrir les services secrets am�ricains � un islamisme �tatique radical.

Le pr�sident Bush, en vacance au Texas, multiplie les d�clarations afin que le probl�me de l�Iran et de la Cor�e du Nord soit pris en charge par l�ONU. En difficult� en Irak et oblig� de maintenir une force d�occupation qui co�te les yeux de la t�te � des �tats-Unis d�j� fortement d�ficitaire, Bush esp�re maintenant que la charge sera mieux r�partie. Ou alors il risque de ne pas �tre �lu et de laisser la place � des isolationnistes.

Mais les incertitudes persistent. La Cor�e du Nord tergiverse alternant le chaud et le froid. Le Pr�sident iranien Mohammad Khatami affirme que l�Iran a mis au point un programme nucl�aire destin� � produire de l'�nergie �lectrique et non pas des bombes.

La situation semble pour l�instant sans issue.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s