Certains parlent trop... ou alors, pas assez
Jul 9, 2003
Auteur: L'investigateur

� Le Monde � a relev� quelques d�clarations contradictoires ou peu intelligentes venant du minist�re de l�Int�rieur ou de source polici�re et se rapportant au fameux rendez-vous entre l�avocat de Colonna et un �missaire des RG.

Selon le Monde qui est un journal s�rieux, � la rencontre a eu lieu le 13 juin. Au bar du Lut�tia, un grand h�tel parisien, le num�ro deux de la direction centrale des renseignements g�n�raux (DCRG), Bernard Squarcini, a retrouv� l'un des avocats nationalistes d'Yvan Colonna, Me Antoine Sollacaro.

Au minist�re de l'int�rieur, on confirmait l'existence de ce rendez-vous mais on contestait formellement, lundi 7 juillet, qu'il ait abouti � une quelconque n�gociation sur la reddition d'Yvan Colonna.

Selon une source proche de Nicolas Sarkozy, plusieurs personnes avaient pris contact avec la DCRG, en laissant entendre qu'Yvan Colonna serait pr�t � se rendre. Les policiers avaient alors appel�, le 6 juin, l'avocat du fugitif. Qui, apr�s avoir consult� la famille Colonna, avait donn� son accord de principe � une rencontre. �

Nous voil� donc loin des premi�res explications laissant au hasard la rencontre fortuite entre l�homme de Cuttoli et celui de Propriano.

� Pour cette entrevue, Me Sollacaro s'�tait assur� de la pr�sence d'une tierce personne : son confr�re Me Patrick Maisonneuve. "Nous devions d�ner et, quand je suis redescendu de ma chambre, au Lut�tia, M. Squarcini �tait au bar avec Me Maisonneuve, explique Antoine Sollacaro, qui soup�onne les renseignements g�n�raux d'avoir voulu lui tendre un pi�ge. Nous avons �chang� quelques mots sur le proc�s Erignac. Il n'a pas �t� question de la reddition de mon client."Le minist�re, qui souhaite couper court � toute sp�culation sur une reddition n�goci�e, �voque, lui, un rendez-vous express, "le temps de boire un Perrier". M�me si, admet un policier, "arr�ter Colonna, m�me dans ces conditions, nous aurait satisfaits". �
On s�interroge sur l�identit� de ce policier disert qui en dit trop ou pas assez.

� � l�issue de cette br�ve rencontre, il n'y a plus eu de contacts entre la police et la d�fense d'Yvan Colonna. Seules les personnes qui avaient pris contact avec la DCRG se sont manifest�es afin de r�clamer de l'argent pour r�compenser leurs services. Cette demande n'a pas eu de suites. �

Il semblerait que les � personnes � en question soient furieuses d��tre ainsi d�crites. Selon elles, jamais il n�a �t� question d�argent et encore moins d�int�r�t. Elles auraient agi dans l�int�r�t de tous et notamment celui d�Yvan Colonna. Elles n�attendaient aucune r�compense. Les pr�senter comme des chasseurs de primes revient � gravement atteindre leur honneur ce qui ne peut qu�avoir des cons�quences.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s