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Voil� le r�sultat de la guerre des polices. Le 20 d�cembre 1998, alors que Roger Marion est le patron incontest� de l�enqu�te concernant l�assassinat du pr�fet Erignac, deux individus se font coincer par les gendarmes de la gendarmerie de Pietrosella. L�un d�entre eux se d�barrasse d�une arme. Ils paraissent un peu ivres. Ils se recommandent alors de Roger Marion. L�un d�entre eux aurait �t� pris dans les rafles r�centes de la DNAT et rel�ch� par un Roger Marion accommodant au point de leur permettre de se recommander de lui. Les gendarmes les emm�nent et mesurent leur degr� d�alcool�mie. Il est tr�s moyen � peine sup�rieur au niveau l�gal. Pourtant, ils les emm�nent au � d�grisement �, notent l�affaire dans un PV et plus tard le font fuiter. � l��poque, c��tait la guerre ouverte entre la gendarmerie alli�e au pr�fet Bonnet et au juge Thiel contre Roger Marion et les juges Brugui�re et Le Vert. Principales victimes : les deux hommes dont l�un d�eux a d� avoir des sueurs froides. Nous avons conserv� les particularismes stylistiques et les fautes d�ortographe.
Proc�s-verbal de constations
Pi�ce n�02
Rapportons les op�rations suivantes, que nous avons effectu�es, agissant en uniforme et conform�ment aux ordres de nos chefs.
Le vingt d�cembre mil neuf cent quatre-vingt-dix-huit � deux heures quarante, nous trouvons sur la commune de PIETROSELLA, o� nous assurons un service de surveillance dans le cadre dune op�ration de contr�les d'identit�s, sommes sollicit�s par le Major MILIN, commandant par int�rim la compagnie d'AJACCIO et responsable du dispositif mis en place, de nous rendre � l'embranchement de la route de BOMORTO et � PILA CANALE suite � l'interpellation de deux individus.
Apr�s un transport fait sur les lieux, nous constatons la pr�sence d'un v�hicule PEUGEOT 205:M 7354 FL 2A avec les portes ouvertes sur le c�t� de la route dans le sens PIETROSELLA/PILA CANALE et deux individus menott�s et sous surveillance, de chaque c�t�s (sic) de la chauss�e,
Le Major se porte � notre hauteur et nous explique qu'au cours du contr�le qui vient d'avoir lieu, les deux individus dont il nous donne l'identit�, M� Antoine qui conduisait et N� Ignace, viennent d'�tre interpell�s � la suite du fait que l'un deux vient de se d�barrasser d�un pistolet de calibre 11,43 qui �tait approvisionn� et charg�. C'est un adjudant de gendarmerie qui se trouvait sur le contr�le qui a constat� les faits.
Nous nous transportons � la hauteur des deux hommes pour avoir des explications et constatons que celles-ci (sic) sentent fortement l'alcool et non (sic) pas un comportement et des paroles coh�rentes. Par contre, tous deux nous disent que l�arme n'est pas � eux et qu'ils ne comprennent pas les faits qui leur sont reproches.
Mentionnons que M� Antoine, dans son excitation, pr�che spontan�ment (sic) �tre sorti de prison il y a moins d'une semaine suite � une affaire avec la D.N.A.T. et qu'il faut pr�venir de suite Roger, qui est parfaitement au courant de sa situation. Pour pr�cision compl�mentaire, il nous indique que Roger n'est autre que Mr MARION, responsable de la DNAT.
Suite � ces faits, nous fermons � cl� le v�hicule, et le faisons garder par le dispositif en place, pour une perquisition ult�rieure, dans les heures l�gales. L'arme et les munitions qui nous sont remises par le Major MILIN sont appr�hend�s (sic) sur les lieux en vue d'une premi�re analyse technique d�s notre arriv�e dans nos locaux. apr�s quoi ils seront saisis.
Les nomm�s M� Antoine et N� lgnace sont transport�s dans les locaux �de la brigade d�AJACCIO, o� � 03H45, d�s notre arriv�e, nous faisons soumettre les int�ress�s � un contr�le de l'�thylom�tre qui s'av�re positif � savoir pour M� 0,59 g/l et pour N� , 0.48 g/l.
De ce fait, ne pouvant pas de notifier (sic) les mesures de garde � vue pouvant �tre prise � leur encontre nous pla�ons les deux personnes dans deux bureaux diff�rents en attendant leur d�grisement.
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