Dans l'affaire de racket concernant le promoteur immobilier Bernard Juillet jug� par la Tribunal de Grande Instance d'Ajaccio, le procureur avait requis des peines allant de 2 ans de prison avec sursis � 5 ans fermes contre les 6 accus�s : J.L. Patacchini, J.J. Voillemier, Jean-Pierre Baude, Johan et Emilio Carta et Me Albert Pellegri.
Les deux premiers pr�venus avaient �t� pr�sent�s comme les donneurs d�ordre, les deux Carta comme des rabatteurs, Ma�tre Pellegri comme un � arrangeur � et l�architecte Baude comme un complice lointain.
Les peines vont de trois ans fermes pour les deux premiers � du sursis pour les suivants.
Les deux premiers ont eu le tort d��tre marqu�s comme � barons de la Brise de Mer �. C�est d�ailleurs ce qui a �t� relev� par le Procureur. Les huit avocats des pr�venus ont eu beau faire remarquer ce d�lit d�intention, la Cour a sembl� fermement d�cid�e � condamner un d�lit qui apparaissait difficile � �tablir. Bernard Juillet avait eu en effet le sentiment d��tre rackett� mais jamais, selon ses dires, de v�ritables menaces n�avaient �t� formul�es.
La Cour a montr� qu�elle voulait faire de cette affaire un exemple. Et de fait elle co�te cher � ses initiateurs. Il faut esp�rer que cela servira � faire baisser le nombre de rackets qui, en op�rant une ponction importante sur les b�n�fices des soci�t�s emp�che la modernisation des installations et, de ce fait, p�nalise lourdement l��conomie insulaire. On reste cependant dubitatif sur les effets escompt�s et on continue � se poser des questions sur les enqu�tes �conomiques qui devaient �tre lanc�es en grand nombre par le p�le �conomique et financier du minist�re de la Justice. Au bout du compte, on se dit que si l�efficacit� anti-mafieuse est la m�me au niveau national qu�au niveau local, les mafieux peuvent se la couler douce.
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