Ainsi que le souligne la D�p�che, il est au moins un domaine o� la justice aurait agi avec c�l�rit� : l�enregistrement des plaintes transformant des personnes accus�es par des victimes en elles-m�mes des victimes. Apr�s Dominique Baudis confront� la semaine derni�re � l'une de ses accusatrices, l'ex-prostitu�e Patricia, puis l'ancien procureur g�n�ral Jean Volff, venu, mardi, d�poser sa constitution de partie civile, c'est Marc Bourragu� procureur adjoint de Montauban et ancien substitut du parquet de Toulouse, qui a �t� longuement re�u, hier matin, par le magistrat instructeur. � En qualit� de victime des horreurs et des accusations mensong�res dont il fait l'objet �, a insist� son avocat, Me Laurent de Caunes.
On fait remarquer que le juge Thierry Perriquet montre moins d�empressement � aborder le fond de l'autre information judiciaire qu'il est cens� instruire depuis le 15 avril dernier pour � viols, prox�n�tisme en bande organis�, tortures et actes de barbarie ou encore viols sur mineure par personne d�positaire d'une autorit� �. Que dans une pareille affaire il y ait des loup�s, des mensonges, des retours, est presque normale. Ce qui l�est moins c�est l�utilisation d�un syst�me judiciaire pour �craser les premi�res victimes de l�affaire : de jeunes femmes utilis�es comme des objets dans une affaire de prox�n�tisme qui ne semble plus gu�re exister pour un certain nombre de magistrats.
Un jeune travesti pr�nomm� Djamel est ainsi incarc�r� depuis plus d'un mois. Patricia, l'une des ex-prostitu�es qui portent les plus graves accusations dans le dossier a elle aussi �t� �crou�e � son tour. Il vient d�ailleurs de revenir sur ses d�clarations affirmant que ses premiers propos �taient v�ridiques. Il a d�clar� avoir �t� contraint par les gendarmes � signer les d�clarations au terme desquelles il indiquait avoir �t� manipul� par � Patricia �. Mais ce dangereux personnage reste en prison.
On remarquera qu�avec le tueur en s�rie, les seules personnes mises derri�re les barreaux dans cette horrible affaire sont celles qui affirment avoir �t� victimes de s�vices. De quoi encourager les futures victimes � se signaler. Mais que ne ferait-on pas pour sauver l�honneur de toute une bonne bourgeoisie en p�ril ? La D�p�che pose une question tout � fait essentielle : � Prise au s�rieux quand elle d�nonce des meurtres, Patricia est-elle moins cr�dible sur les soir�es sadomasochistes ? �� On peut s'�tonner de ces constitutions de parties civiles alors que ces personnes n'�taient pas d�nonc�es publiquement et que les faux t�moignages �taient th�oriquement couverts par le secret de l'instruction �, a not� un avocat. La chronologie des convocations et des auditions choisies par le magistrat instructeur laisse en tout cas beaucoup de monde perplexe au palais de justice. � Il est pour le moins surprenant que l'on traite d'abord un aspect p�riph�rique de l'affaire alors que rien n'a �t� entrepris sur le fond, s'�tonne un autre avocat directement concern�. On voudrait saborder l'affaire que l'on ne s'y prendrait pas autrement �.
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Un syndicat de police d�nonce les propos de l'ex-procureur g�n�ral
Suite � l'article paru dans le quotidien national �le Figaro� du lundi 30 juin 2003 dans lequel les propos suivants sont attribu�s � l'ex-procureur g�n�ral de Toulouse Jean Volff : �Des policiers compromis pourraient allumer un contre-feu.�
Le Syndicat National des Officiers de Police rappelle son attachement ind�fectible au principe de pr�somption d'innocence qui doit pr�valoir et qui est un pilier des r�gimes d�mocratiques.
Le Syndicat national des Officiers de Police a toujours d�fendu ce principe, (notamment dans la tragique affaire qui d�fraye la chronique depuis plusieurs mois � Toulouse) en ce qui concerne chacune des personnes qui ont pu �tre cit�es quelles que soient leurs qualit�s.
Les propos attribu�s � ce haut magistrat portent par nature atteinte � ce principe fondamental et la qualit� de son auteur, par ailleurs lui-m�me cit� dans le dossier, confirment que les principes g�n�raux du droit auxquels nous sommes attach�s peuvent ne pas �tre strictement respect�s fussent par d'�minents juristes. A l'heure actuelle, toutes les personnes cit�es, sans exception sont pr�sum�es a minima innocentes, voire victimes d'une affaire judiciaire unique dans les annales. . Les policiers, comme les autres n'ont pas pour habitude d'utiliser les institutions judiciaires (ou la presse) pour �allumer des contre feux �. Si les dommages subis par M. l'ex procureur g�n�ral sont � l'heure actuelle ind�niables, il en est de m�me pour chacune des parties en cause. . Le Syndicat National des Officiers de Police en appelle une nouvelle fois au plus strict respect des principes de notre droit que sont: La pr�somption d'innocence, le secret de l'instruction, la protection de l'image et de la r�putation. Ces principes respect�s par chacune des parties ainsi que l'�thique professionnelle des magistrats et enqu�teurs qui �uvrent � la manifestation de la v�rit� sont les seules garanties pour conna�tre la gen�se d'une affaire qui met en p�ril toutes nos institutions.
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L�ex-substitut Bourragu� contre-attaque
Accus� par une prostitu�e d'�tre le p�re de son enfant, le magistrat Marc Bourragu� se d�clare pr�t � subir un test de paternit�.
L�ex substitut du parquet de Toulouse, Marc Bourragu�, a �t� longuement entendu en tant que partie civile hier matin � Toulouse par le juge Thierry Perriquet dans le dossier du travesti surnomm� � Djamel �, mis en examen pour � t�moignage mensonger �.
D�sign� le 30 mai par Patrice Al�gre comme l'un des commanditaires de l'assassinat du travesti Claude Martinez, Marc Bourragu� a toujours ni� son implication dans les affaires des meurtres de Line Galbardi et Claude Martinez.
M. Bourragu� a notamment propos� devant le juge qu'un expert soit d�sign� pour v�rifier qu'il n'a pas, et n'a jamais eu de tatouage � l'�paule droite comme l'a affirm� � Fanny � qui affirmait par ailleurs avoir eu de nombreux rapports sexuels avec le magistrat. La jeune femme pr�tendait par ailleurs avoir eu un enfant avec l'ex-substitut de Toulouse. Marc Bourragu� a donc indiqu� qu�il �tait d�accord pour proc�der � des tests de paternit�. Le magistrat pr�tend en effet qu�il ne conna�t ni � Patricia �, ni � Djamel �, ni Fanny.
Affaire Al�gre
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