Les Corses de la diaspora disent "oui"
Jul 4, 2003
Auteur: L'investigateur

Plus nombreux que les Corses de l��le mais exclus du r�f�rendum, les Corses de la diaspora auraient dans leur majorit� vot� "oui" � la consultation du 6 juillet, selon les responsables des principales associations continentales.

S'ils n'ont pas �t� consult�s sur l'avenir de l'�le, comme ils le r�clamaient, les Corses de l'ext�rieur ne se sont pas priv�s de d�battre de l'objet du r�f�rendum. Certains, comme � Marseille, allant m�me jusqu'� organiser leur propre consultation.

"On a fait fin avril une sorte de mini-sondage aupr�s de 400 Corses de la diaspora pr�sents fin avril � Corse-expo (salon marseillais consacr� � l'�le de Beaut�). Plus de 70% se sont prononc�s pour le +oui+", annonce Jean Grazi, pr�sident de la F�d�ration des groupements corses de Marseille, qui revendique 10.000 adh�rents.

Tr�s concern�es par la vie politique de l'�le, les associations corses du continent avaient en avril lanc� un appel aux pouvoirs publics demandant � �tre consult�es sur le scrutin, m�me si le vote est r�serv� aux seules personnes inscrites sur les listes �lectorales corses.

Les associations mettaient en avant l'importance d'une diaspora estim�e, de fa�on un peu fantaisiste, � 1 � 2 millions de Corses dans le monde, parmi lesquels 600.000 sur "le continent" (la France moins la Corse), dont 3 � 400.000 dans le sud de la France. Une population bien sup�rieure aux 260.000 insulaires, dont 191.000 sont appel�s � voter.

Choqu�s par le refus du ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy qui s'�tait gauss� dans Corse-Matin de ceux "qui veulent donner des le�ons sur la Corse apr�s l'avoir quitt�e", plusieurs associations avaient publi� un manifeste sur leur d�sir de participer � la vie de l'�le "comme un cri pour la survie d'une entit� qui se meurt".

Seul �lu corse � r�pondre � leurs attentes, le pr�sident de l'assembl�e de Corse Jos� Rossi (UMP) s'est rendu � Marseille pour expliquer les contours des nouvelles institutions devant une quarantaine de pr�sidents d'associations corses du continent. Il a �galement propos� la cr�ation "d'un conseil des Corses de l'ext�rieur", consultable sur les grands dossiers.

"On a essay� de faire venir �mile Zuccarelli (partisan du non) mais il ne nous a pas r�pondu et on est rest� sur notre faim", regrette Jean Grazi.

Si le camp du "oui" a perdu du terrain dans les sondages en Corse, cela n'est pas le cas sur le continent, affirment les associations qui d�noncent une politisation excessive.

"On n'aurait pas vot� pour faire plaisir aux nationalistes ou, au contraire, signifier notre attachement � la R�publique mais pour simplifier les proc�dures, acc�l�rer les prises de d�cision", dit Jean Grazi.

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