Ouvrir dans une nouvelle fen�tre Les nationalistes mod�r�s contre la radicalisation clandestine
Jul 24, 2003
Auteur: L'investigateur

Le secr�taire g�n�ral des nationalistes mod�r�s du Partitu di a Nazione (Parti de la nation corse-PNC), Jean-Christophe Angelini, a estim� mardi que "la radicalisation n'�tait pas une solution et ne pouvait tenir lieu de strat�gie politique".

Prudent tout de m�me envers ceux avec qui ils manifestaient samedi � Ajaccio, l�ancien directeur de cabinet du pr�sident de l�universit� a d�clar� : "La radicalisation n'est pas une solution � terme. C'est une r�action qui peut �tre pertinente de mani�re limit�e mais qui ne peut tenir lieu de strat�gie politique. C'est vrai pour les clandestins comme pour l'�tat", a expliqu� � l'AFP M. Angelini, interrog� sur le durcissement des clandestins corses et des mises en garde de Nicolas Sarkozy.

On admirera l�art de la litote toute la nuance �tant contenu dans le � � terme � et � r�action qui peut �tre pertinente de mani�re limit�e �.

"On va jouer de toute notre influence pour que la radicalisation n'entra�ne pas le mouvement national dans l'impasse", a-t-il ajout�.


"On est encore aujourd'hui dans le temps de la r�action", explique encore le porte-parole des mod�r�s, hostiles � la violence politique, rappelant l'�motion suscit�e dans les rangs nationalistes par le verdict du proc�s Erignac, l'arrestation d'Yvan Colonna et des personnes soup�onn�es de l'avoir aid� et le choc du r�f�rendum.

"Les nationalistes unis peuvent esp�rer obtenir 23 � 28% des voix" aux �lections territoriales de mars 2004, a ajout� M. Angelini qui �voque un possible "contrat de majorit�" au sein de la nouvelle assembl�e.
"Pour l'instant, on ne ferme pas la porte � l'union. Mais il faut que la r�action soit limit�e dans le temps", dit-il � l'attention des clandestins et de ceux qui les soutiennent en leur demandant de rejeter la violence par �tapes, "de la tr�ve jusqu'� la dissolution".

"La clandestinit� a vocation � dispara�tre, mais une disparition brutale pourrait �tre pire que le mal car elle
laisserait �merger des groupes incontr�l�s", explique-t-il.

Tout l�enjeu pour les nationalistes mod�r�s est d�exister �lectoralement � l�assembl�e territoriale apr�s les �lections de 2004. Pour cela ils ont deux strat�gies. La premi�re qui ne leur a jamais port� chance est d�aller seuls aux �lections. Le nationalisme mod�r� ne fait gu�re recette. Concurrenc� par le corsisme, il ne parvient pas � trouver sa place dans un �chiquier politique insulaire surpeupl�. La deuxi�me strat�gie est l�alliance avec des ind�pendantistes qui les m�prisent et ne leur accordent d�importance que pour les annihiler. Le nationalisme corse pr�sente aujourd�hui une curieuse configuration : les mod�r�s n�ont que des cadres et pas de militants. Les nationalistes adeptes de la clandestinit� ont des militants, beaucoup d��lecteurs mais manquent de cadres.

D�autres infos corses

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s