Billet : la branlette th�rapeutique
Jul 18, 2003
Auteur: L'investigateur

C�est le pape qui va se les manger. Les hommes qui se masturbent fr�quemment r�duiraient leurs risques d'�tre atteint d'un cancer de la prostate, selon une �tude publi�e en Australie. Des chercheurs du Conseil du cancer de l'�tat de Victoria ont indiqu� qu'ils pensaient que des �jaculations fr�quentes permettaient d'�vacuer les substances potentiellement canc�rig�nes de la prostate. En d�autres termes, la confr�rie des joyeux branleurs sera bient�t dirig�e par des centenaires. Le responsable de ce Conseil, Graham Giles, a indiqu� que cette �tude, qui a port� sur plus de 2.000 hommes �g�s de 40 � 69 ans, avait d�montr� que ceux qui �jaculent plus de cinq fois par semaine r�duisaient d'un tiers le risque de cancer de la prostate."C'est une grande nouvelle pour les hommes et l'�jaculation est tout � fait inoffensive", a d�clar� M. Giles sans craindre de provoquer le Pape dans son camp retranch�.

Le Vatican a d� en effet r�cemment faire marche arri�re pour ce qui concernait Galil�e admettant enfin que la terre �tait ronde et tournait autour du soleil. Le Vatican a admis que le peuple Juif n��tait pas un peuple d�icide mettant fin � des si�cles de propagande antis�mite. Plus r�cemment encore, il a accept� l�id�e que les homosexuels �taient des hommes et des femmes comme tout le monde et non pas des malades. Et voil� que la science retire au Pape le dernier argument du dogme romain. Le Pape avait d�j� d� reconna�tre que ceux et celles qui s��tranglaient le cyclope ou qui s��panouissaient la rose n��taient plus coupables de p�ch� mortelle. Et plut�t que d�affirmer, les sp�cialistes catholiques de la tige r�pondaient ainsi � ceux de leurs brebis qui affirmaient ne pas d�tester se la fumer en suisse : � La masturbation n�est-elle pas plut�t un certain repliement sur soi, une jouissance �go�ste? Ce narcissisme et ce plaisir �go�ste ne sont pas la raison d��tre de la sexualit� et du plaisir sexuel. �

Tr�s convaincant, n�est-il pas. Ne r�sistons pas au plaisir intellectuel masturbatoire de cette incantation solitaire : � La masturbation, quel que soit notre �tat de vie, demeure en soi un d�sordre et, disons-le, un p�ch�. L��glise a cru bon de le rappeler. Il faut r�agir contre la publicit� qui ne voit dans l�acte masturbatoire qu�un geste anodin et naturel.

Notre corps nous appartient-il? N�appartient-il pas plut�t � Dieu? Certains actes secrets peuvent ne scandaliser personne, mais ils peuvent offenser Dieu. Il y a des fautes contre le prochain, contre soi-m�me et des fautes contre Dieu.

Certaines circonstances att�nuent la gravit� de la faute. Ainsi, une habitude mauvaise pr�vient jusqu�� un certain point ou totalement la libert� de la volont�. Une habitude mauvaise, cr��e par une r�p�tition d�actes, se remplace par une bonne habitude, cr��e par des victoires sur la tentation.

M�me si la faute en soi est dite s�rieuse, rappelons-nous qu�il faut connaissance suffisante et plein consentement de la volont� pour qu�il y ait faute grave. Tel n�est pas toujours le cas.

En �vitant ce qui nourrit les tentations, les lectures �rotiques et les films pornographiques, ayez une approche positive, sans dramatiser. Aimez le Seigneur, et priez-le. Priez aussi Marie, la toute-pure. Approchez-vous des sacrements. D�vouez-vous pour le prochain. Que votre vie soit �quilibr�e. Ayez la ma�trise de vous-m�me, dans une certaine asc�se. Tenez-vous occup�e, car �l�oisivet� est la m�re de tous les vices�. La ferveur de votre vie chr�tienne vous �loignera de cette tendance sensuelle facilement �go�ste. Le sexe n�a pas �t� cr�� dans ce but. Soyez ferme devant la tentation, mais calme. Vivez joyeusement votre vie d�enfant de Dieu. �. Un argumentaire qui n�a pas r�ussi � battre en br�che ce vieux dicton de nos grands-m�res : � Branlette bien men�e vaut mieux que galipette b�cl�e �. Et vive la sagesse paysanne.

� quoi la c�l�bre sexologue Ruth Westheimer (Docteur Ruth) r�pondait dans � Le sexe pour les nuls � : " S'ils avaient su qu'un homme fabrique 50 000 spermatozo�des par minute� " Au XVIIIe si�cle, les m�decins se rallient au religieux dans l'interdit et s'�loignent des �crits de Diderot, le philosophe : " Les raisons du recours � la masturbation sont l'apprentissage du corps, le c�libat et la peur de la syphilis. " Au XIXe si�cle, les m�decins contribuent � diffuser des id�es fausses justifi�es par un discours m�dical : la masturbation peut mettre la vie en danger, en particulier celle des jeunes filles. L��glise, � bout d�arguments, avait pr�tendu que la masturbation rendait sourd. Plus r�cemment, la Pape, qui d�cid�ment se m�le beaucoup de ce qu�il ne devrait pas conna�tre, avait ajout� que la masturbation, c'est comme d'aller � 35 km/heure avec une Ferrari� Quelque temps plus tard, Le Vatican avait condamn� un rapport d'un pr�tre sur la masturbation, en r�affirmant que l'h�t�rosexualit� �tait la seule forme acceptable de sexualit�. Le p�re Marciano Vidal, un r�formiste espagnol, avait publi� le r�sultat de trois ann�es d'�tudes sur la masturbation, indiquant qu'il n'avait pas trouv� de preuves que la masturbation �tait immorale. Le cardinal Joseph Ratzinger, pr�fet de la Congr�gation pour la Doctrine de la Foi au Vatican, avait r�fut� la plupart des analyses du p�re Vidal. Il avait indiqu� que la masturbation �tait mauvaise, et a demand� aux catholiques de ne plus se masturber. Foutu travail !

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