Trois nouveaux attentats ont �t� commis en Corse. Le plus inqui�tant est qu�il semble �tre le fait de petits groupes inorganis�s qui piaffent d�impatience en attendant un signal des directions clandestines. Une petite fille a manqu� d��tre tu�e.
Des nationalistes ont f�t� le 14 juillet � leur mani�re. Un attentat a �t� commis lundi en plein jour contre un bureau de poste � Folelli
en Haute-Corse, pr�s de Bastia.
L'action, ni sign�e ni revendiqu�e mais elle a �t� perp�tr�e, fait exceptionnel � 12h45. Elle a manqu� de tuer une petite fille de huit ans qui venait poster une lettre. L�heure semble avoir �t� choisie pour � r�pondre � � l�allocution du pr�sident de la R�publique.
La charge de forte puissance, un m�lange de nitrate et de fuel de plus d'une dizaine de kilos, a provoqu� des d�g�ts importants � l'arri�re du b�timent.
L'effet de souffle a �galement endommag� deux v�hicules de service et deux autres appartenant � des particuliers, ainsi que les vitres et les portes d'appartements voisins.
Trois personnes, dont une fillette de 8 ans, ont �t� commotionn�es. La petite fille a �t� dirig�e vers un
h�pital. Il faut remarquer que les auteurs de ce forfait n�ont pas pris � les pr�occupations d�usage � � savoir faire exploser leur engin la nuit lorsque les risques sont moins grands. Ils n�ont pas plus chercher � pr�venir la gendarmerie ou la t�l�vision comme cela avait �t� le cas lors de deux pr�c�dents attentats diurnes, l�un commis par le FLNC Canal habituel dans les ann�es 90 contre le si�ge du Conseil g�n�ral de la Haute Corse et l�autre en novembre 1999 contre l�URSAFF et la DDE � Ajaccio. Une inscription FLNC a �t� retrouv� sur l�un des murs des locaux en grande partie d�truits. Le nouveau pr�fet de Haute-Corse, Jean-Luc Videlaine, s'est rendu sur place.
Par ailleurs, une charge de quatre kilos d'explosifs dont la mise � feu n'a pas fonctionn� a �t� d�couverte dans la nuit de dimanche � lundi devant la gendarmerie de Vico. L�action a �t� revendiqu� par le FLNC mais d�une mani�re non authentifi�e.
Dans la nuit du 13 au 14 juillet des inconnus sont entr�s par effraction dans la mairie de Monaccia d�Aull�ne et ont d�rob� le drapeau fran�ais apr�s avoir bomb� : � Gloria � t�, Yvan � (Goire � toi Yvan).
Enfin, � 17 heures ce 14 juillet, des clandestins ont plac� plusieurs charges explosives dans la maison de G�rard Bourgoin, le � roi du poulet � situ�e dans la vall�e du Fango sur la commune de Galeria entre Carg�se et Calvi. L�une des charges a explos� d�truisant la demeure et mettant le feu au maquis.
La mani�re de proc�der qui fait penser qu�il s�agit de petits groupes de nationalistes pr�ts � se lancer dans de sanglantes aventures ainsi et esp�rent faire pression sur les directions des deux FLNC afin que celles-ci se lancent dans une offensive meurtri�re.
La Corse, �cras�e par la chaleur, semble attendre que les groupes clandestins se signalent.. Cette passivit� oblig�e laisse une curieuse impression aux Corses d��tre les spectateurs de leur propre naufrage. Le message ferme mais sans grand contenu du chef de l��tat (3 minutes 45 exactement consacr�e � la Corse) n�est pas pour les tranquilliser bien que sur le terrain les forces de l�ordre maintiennent une pr�sence r�elle et rassurante.
Le fait qu�une enfant ait failli �tre tu� va jouer contre la clandestinit�. Mais la radicalisation de ces groupes de jeunes nouveaux venus dans le terrorisme laisse mal augurer de l�avenir. Il est n�anmoins � peu pr�s certain que des assassinats feraient pencher la Corse vers la fermet� r�pressive. Pourtant le probl�me n�est plus aujourd�hui dans la r�alit� d�une situation angoissante mais bien dans le d�lire d�un mouvement nationaliste qui se croit investi au nom d�un peuple qui, en grande partie le rejette et qui joue surtout la carte de la r�pression � outrance et d�une victoire �lectorale en 2004. Tout se jouera donc sur le fil du rasoir. La Ligue des droits de l�homme a pris position contre la r�pression frappant les soutiens d�Yvan Colonna. Ce faisant, elle fait le jeu des nationalistes. N�anmoins, en cas de radicalisation ce type d�aide intellectuelle pourrait faire d�faut aux organisations qui, bien que l�gales, en sont r�duites � applaudir aux actions des mouvements clandestins. Les prochaines semaines apporteront vraisemblablement des r�ponses aux interrogations des Corses qui remarquent avec lassitude que les nationalistes ne parviennent pas � s�exprimer d�mocratiquement mais jouent toujours de la violence et de son corollaire la r�pression. Malheureusement, l�avis unanime en Corse est que les directions des deux FLNC vont agir pour ne pas �tre l�ch�s par leur base.
Dossier Corse
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