Jean-Pierre Chev�nement ou le naufrage de la vieillesse
Jun 4, 2003
Auteur: L'investigateur

L'ancien ministre de l'Int�rieur Jean-Pierre Chev�nement estime que l'assassinat du pr�fet de Corse Claude Erignac, dont le proc�s des assassins pr�sum�s doit s'ouvrir ce lundi � Paris, a �t� perp�tr� par "un mouvement clandestin violent qui voulait amener l'�tat � la table des n�gociations".

"Avec le recul ce qui m'indigne le plus, c'est que le but m�me cet assassinat a �t� atteint. L'objectif des assassins �tait de faire plier l'�tat, de l'amener � revenir sur la politique de fermet� qu'avait d�cid�e Alain Jupp� en octobre 1996", souligne dans "France-Soir" M. Chev�nement qui �tait ministre de l'Int�rieur lors de l'assassinat de Claude Erignac.

L'ancien ministre a r�it�r� ses accusations selon lesquelles "c'est le fait d'un mouvement clandestin violent". "Et un an et demi apr�s, les ind�pendantistes sont parvenus � leur but" avec "la lev�e du pr�alable � la renonciation � la violence de la part des �lus (...) et l'engagement d'un processus de n�gociation".
Le projet de Nicolas Sarkozy pour la Corse "est dans la continuit� du processus de Matignon", qu'il consid�re comme "une concession majeure faite aux surench�res des ind�pendantistes".
"Si l'on applique la proportionnelle int�grale, comme je crains que (le ministre de l'Int�rieur Nicolas) Sarkozy en ait l'intention", cela "va donner la cl� aux ind�pendantistes au sein d'une assembl�e unique rassemblant tous les pouvoirs", pr�vient Jean-Pierre Chev�nement.

Monsieur Chev�nement n�a jamais rien compris grand chose � quoi que ce soit et encore moins aux affaires corses qu�il a g�r�es de mani�re calamiteuse. Il a �t� celui qui a prot�g� le commissaire Marion envers et contre tous. Le pr�fet Bonnet nous pardonnera si nous rappelons ici que le ministre de l�Int�rieur le d�fendit jusqu�au bout en le qualifiant de � l�homme qu�il fallait o� il fallait �. Et comme seuls les r�sultats compte, force est de constater que le � mandat � de monsieur Chev�nement entrecoup� par un coma de quelques mois fut des plus d�sastreux.

Et si les assassins du pr�fet Erignac furent d�couverts ce ne fut certainement pas gr�ce aux efforts de la DNAT qui �choua sur toute la ligne. M. Chev�nement, esprit g�nial, parle d�un mouvement clandestin violent. Parce qu�il doit avoir souvent rencontr� des mouvements clandestins tourn�s vers la relaxation et la spiritualit�. Surtout en Corse. Et enfin pour terminer, ce vieux monsieur semble surtout craindre l�oubli. Ce faisant il radote et �a nous fait mal pour les siens.

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