Jacques Chirac s'engage dans la campagne pour le r�f�rendum du 6 juillet en Corse en exhortant les �lecteurs � dire "oui" au nouveau statut de l'�le.
"J'appelle toutes celles et tous ceux qui aiment la Corse et qui croient en son avenir � voter "oui" � la consultation sur le nouveau statut institutionnel pour l'�le, d�clare le pr�sident de la R�publique.
Le nouveau statut "est bon pour la Corse", affirme-t-il. "La collectivit� unique permettra d'�laborer et d'ex�cuter un projet coh�rent de d�veloppement
�conomique, social et culturel. Ce nouveau statut apportera une plus grande efficacit� dans l'administration, notamment dans la r�alisation du programme exceptionnel d'investissement de 2 milliards d'euros en quinze ans et assurera la pleine participation des femmes � la gestion des affaires de la Corse", fait valoir Jacques Chirac.
C�est "une chance � saisir" et la promesse d'"une �re nouvelle pour la France et la Corse".
Le chef de l'�tat souligne que c�est "la meilleure mani�re" pour les Corses d'affirmer leur "attachement � la France et � la R�publique".
"Je veux leur dire que cette consultation est une chance pour la Corse. Et je m'adresse aux Corses pour qu'ils la saisissent: c'est la meilleure mani�re d'affirmer votre attachement � la France et � la R�publique � Vous allez aussi affirmer votre confiance en votre propre avenir. �cartez les arguments secondaires pour vous en tenir � l'essentiel: il est temps d'ouvrir ensemble une �re nouvelle pour la Corse dans la France � Il fallait vraiment trouver une solution pour que la Corse ne demeure pas fig�e dans une situation qui ouvre la porte aux exc�s de toutes natures. Le moment �tait venu de prendre les bonnes initiatives. Cela suppose en m�me temps une affirmation personnelle des Corses en faveur d'une certaine id�e de la France � Ce statut est bon pour la Corse. (...) Parce que ce qui est en jeu, c'est le d�veloppement �conomique de la Corse et le d�veloppement de sa jeunesse. Parce que je sais que la tr�s grande majorit� des Corses veulent rester fran�ais et qu'il serait incompr�hensible, au moment o� on leur demande de le confirmer, qu'ils ne le fassent pas. Voil� pourquoi j'appelle les Corses � voter oui".
Le Pr�sident de la R�publique s�est par ailleurs dit "choqu�" de voir "la brutalit� se substituer � la r�flexion et au dialogue" apr�s la visite houleuse de Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy � Bastia. "Ceux que la r�forme des retraites a inqui�t�s n'ont aucune raison de p�naliser l'avenir de la Corse en rejetant un statut qui va dans le sens de la d�mocratie de proximit� et du d�veloppement de l'activit� et de l'emploi", dit-il, dans une interview � para�tre vendredi dans le quotidien r�gional Corse-Matin. Je fais confiance aux Corses pour ne pas se tromper de d�bat", assure le chef de l'�tat �.
Jacques Chirac affirme �galement qu'"il n'y a pas lieu pour les fonctionnaires d'�tre inquiets" par le projet de nouveau statut pour la Corse. "Si cela �tait n�cessaire, leurs besoins sp�cifiques seraient pris en consid�ration", conclut-il.
Pour Jacques Chirac, cette r�forme statutaire - la quatri�me d�cid�e en 25 ans - "n'est pas une �tape de plus" apr�s les rat�s des gouvernements de gauche et de droite qui se sont heurt�s au probl�me corse.
"Les choses sont dor�navant claires. La Constitution permet � la Corse d'�tre dot�e d'une organisation institutionnelle particuli�re au sein de la R�publique. Et ce seront les Corses eux-m�mes qui l'auront d�cid�", pr�cise-t-il.
Cette r�forme est un gage "d'efficacit�" aux yeux du chef de l'�tat.
"L'application de ce statut apportera une plus grande efficacit� dans l'administration, notamment dans la r�alisation du programme exceptionnel d'investissement de deux milliards d'euros en quinze ans", assure-t-il.
Il a rendu hommage au Premier ministre et au ministre de l'Int�rieur pour leur "d�termination". Il estime que Nicolas Sarkozy "a bien conduit la r�flexion".
Selon lui, l�enjeu "d�passe les clivages politiques". et le ralliement d'une majorit� de s�paratistes ne doit pas dissuader les Corses de voter "oui".
"Dire non parce que certains d'entre eux disent oui, cela n'a pas de sens. Ce serait en r�alit� les rendre ma�tres du jeu. Que les Corses ne tombent pas dans ce pi�ge! La cr�ation de la collectivit� unique n'est pas une concession faite aux s�paratistes", d�clare Jacques Chirac qui d�nonce la violence nationaliste comme "un cancer". "Je suis persuad� que les Corses aspirent � une situation de paix et de d�veloppement, l'un n'allant pas sans l'autre", dit-il. La violence est le cancer de la Corse. Elle est l�che. Elle endeuille l'�le. Elle appauvrit en d�truisant les patrimoines priv�s et publics. Elle p�nalise l'ensemble de l'�conomie en d�courageant les investissements indispensables. Par des comportements qui sont, sans aucun doute, minoritaires mais violents, la Corse tout enti�re est p�nalis�e. La consultation du 6 juillet se pr�sente, dans cette perspective, comme une chance � saisir", affirme Jacques Chirac.
� ceux qui entrevoient dans la r�forme une autonomie de fait, le chef de l'�tat r�pond: "je voudrais qu'on �vite les querelles de mots. (...) La r�alit� est que la Corse sera dans la R�publique une collectivit� territoriale � statut particulier".
� ceux qui pr�nent le "non" de crainte d'une concentration excessive des pouvoirs, le chef de l'�tat explique: "Ce dont souffre la Corse, c'est l'�miettement des pouvoirs et leur relative impuissance. C'est contre cela qu'il faut r�agir. (...) Personne ne sera d�laiss�, aucune partie de l'�le ne sera oubli�e".
� propos de l'application de la parit� dans l'�le, le pr�sident souligne que "ce sera une grande novation". "L'engagement des femmes corses dans la vie publique est indispensable pour faire vivre une d�mocratie apais�e, plus proche des r�alit�s de la vie, soucieuse de r�alisations concr�tes", explique-t-il.
Il pr�vient par ailleurs que si le "non" vient � l'emporter le 6 juillet, le gouvernement "ne pr�sentera pas" son projet au Parlement.
"Ce sera une occasion g�ch�e de montrer que les Corses peuvent se rassembler autour d'un projet commun, tourner la page et s'engager r�solument dans l'avenir", estime Jacques Chirac, qui annonce son intention de se rendre dans l'�le avant la fin de l'ann�e.
Enfin il compte venir en Corse.
"J'aime beaucoup aller en Corse et j'ai l'intention d'y revenir cette ann�e. Je n'ai pas encore fix� la date exacte mais ce sera avant la fin de cette ann�e"
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