Un rapport sur les Conseils g�n�raux et la CTC
Jun 26, 2003
Auteur: L'investigateur

Les deux conseils g�n�raux et la Collectivit� territoriale de Corse (CTC), dont la fusion est soumise � r�f�rendum le 6 juillet, pr�sentent des bilans financiers contrast�s et souffrent d'un manque de "coordination", selon un rapport administratif r�alis� en marge de la r�forme.

Cette �tude, men�e sous la direction de Jean-Claude Hirel, inspecteur g�n�ral des finances, ne prend gu�re de risques dans ses observations et conclusions. Il pr�cise qu'il existe "peu d'empi�tements v�ritables" dans les politiques mises en �uvre par la CTC et les d�partements de Haute-Corse et de Corse-du-Sud. Mais "il y a tr�s peu de coordination r�gionale", regrette-t-elle, en citant notamment la lutte anti-incendie ou la gestion des d�chets, pour laquelle l'�le affiche un grand retard.

"Le chevauchement et le cloisonnement entre collectivit�s existent dans toute r�gion fran�aise; il reste que la r�alit� insulaire et la priorit� � donner au d�veloppement de la Corse appellent un meilleur niveau de coordination", estime, dans sa conclusion, ce rapport command� par les ministres de l'Int�rieur et de l'�conomie � l'issue des Assises des Libert�s locales.

L'�tude met en avant l'importance des d�penses de fonctionnement des collectivit�s, dont "les effectifs apparaissent particuli�rement �lev�s au regard de la moyenne nationale". Au total, les collectivit�s emploient 2.600 personnes, en progression de 10% par an depuis 1997.

Sur le plan financier, le d�partement de Haute-Corse, g�r� par Paul Giacobbi (PRG), partisan du "oui" au r�f�rendum, m�ne une politique volontariste mais est fortement endett�. Paul Giacobbi explique cet endettement par l�immobilisme qui a caract�ris� la gestion de son pr�d�cesseur, Paul Natali.

Celui de Corse-du-Sud, dont le vice-pr�sident est Nicolas Alfonsi (PRG), tr�s engag� pour le "non", investit beaucoup moins et pr�sente donc une meilleure situation financi�re. Mais cela "n'est pas le t�moignage d'une gestion saine", selon l'�tude.

Le conseil g�n�ral de la Corse-du-sud semble d�ailleurs en voie de rattraper son retard puisqu�en pr�vision du r�f�rendum et de son positionnement en faveur du � non � il offre actuellement des dizaines de postes afin de fid�liser une client�le. plus surprenant, tout r�cemment, il offrait un portable et une heure d��coute lors d�une r�union sur la g�riatrie. Le Conseil g�n�ral de la Corse du Sud, pr�sid� par No�l Sarrola, a en fait un v�ritable patron, Nicolas Alfonsi, s�nateur adversaire sans concession de toute avanc�e statutaire de la Corse.

Toujours selon le rapport, la situation de la CTC est globalement saine. Mais cette institution, "encore jeune", "n'a pas su se doter des solides �quipes et m�thodes qui, seules, garantiront � l'avenir son aptitude � prendre en charge de fa�on efficace les comp�tences qui lui ont �t� confi�es", rel�ve le rapport.

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