� � la demande conjointe du parquet et du juge d'instruction, Patricia a �t� plac�e en d�tention provisoire. Victime, elle rejoint ainsi certains de ses bourreaux et de ses tortionnaires �. Me Rapha�l Darrib�re , le nouveau conseil de Patricia, a d�voil� la d�cision du juge des libert�s et de la d�tention au palais de justice de Toulouse. Le mandat de d�p�t de la jeune femme serait notamment justifi� par des questions de s�curit�. Me Rapha�l Darrib�re, a clairement averti : � La justice est d�sormais comptable de sa s�curit�. Patricia affirme qu'elle n'a aucune id�e de suicide� Patricia continue son combat pour la manifestation de la v�rit�. Contrairement � ce que j'entends, elle n'est pas revenue sur toutes ses d�clarations, m�me dans le dossier ouvert pour viols et prox�n�tisme aggrav�. Des �l�ments concordants existent et elle les a pr�cis�s. Les d�clarations de Patrica n'enterrent pas cette affaire. Bien au contraire �.
L�effet de cette mise en d�tention risque d�apara�tre comme un � avertissement � pour les autres prostitu�es. Le message est clair. Le pouvoir est du c�t� des � bourgeois � et entend le rester.
Georges Catala, avocat de Fanny, autre accusatrice, parle vrai : � Il y a une certaine l�chet� collective � laisser reposer le poids �norme de ce dossier sur les �paules fragiles de deux jeunes femmes. D'ailleurs, elles ne sont plus deux mais cinq, puisque trois nouveaux t�moins viennent de se constituer partie civile �. Or les accusations de ces femmes se recoupent. Le premier d�sign� est le prox�n�te Lakhdar Messaoudene dont on continue de s�interroger sur les � garanties � qu�il a pu recevoir pour se livrer ainsi.
On ne sait toujours rien des r�sultats de la r�union du week-end qui a r�uni le procureur Michel Br�ard, le doyen des juges d'instruction Serge Lemoine, en charge d'instruire les dossiers ouverts pour homicide contre Patrice Al�gre, le lieutenant-colonel Philippe Henry, patron de la section recherches de la gendarmerie de Toulouse et son adjoint le commandant Christian Calvez .
Samedi, dans Le Figaro Magazine, le nouveau procureur g�n�ral de la cour d'appel de Toulouse, Michel Barrau, a confirm� que Michel Roussel, chef de la cellule Homicide 31, "aurait formul� une demande de mutation qui ne l'emp�cherait pas, si elle �tait obtenue, d'�tre d�tach� dans cette cellule et de rester dans l'enqu�te". "D'ailleurs, l'adjudant Roussel n'est pas le responsable de l'enqu�te", a-t-il ajout� de mani�re inqui�tante pour l�enqu�te.
Tout reste incertain. Mais l�impression donn�e par la � nouvelle prise en main � de l�affaire Al�gre est tr�s n�gative.
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