Un restaurant de l'�le Rousse en Balagne a �t� l�g�rement endommag� dans la nuit de samedi � dimanche par un attentat qui n'a pas fait de victime.
Une charge de faible puissance a souffl� dimanche vers 03h00 une porte vitr�e du restaurant de plage "La siesta" et l�g�rement endommag� l'int�rieur de l'�tablissement, propri�t� du vice-pr�sident du syndicat des h�teliers de Balagne, Vincent d'Oriano.
La Balagne est actuellement soumise � une forte pouss�e du grand banditisme appuy�e par certains secteurs du FLNC - Union des combattants. La tactique est exactement la m�me que dans le B.T.P.. Il ne s�agit pas d�acheter des affaires mais d�en prendre la direction en laissant les propri�taires en titre continuer � la diriger. D�autres affaires en faillite sont achet�es apr�s que des pressions opportunes aupr�s de la Chambre du commerce et de l�industrie aient permis de lever les derniers obstacles juridiques. Ainsi quelques h�tels de Balagne sont pass�s entre les mains d�amis de membres de la voyoucratie bastiaise ou de la direction bastiaise du FLNC. Cette attitude insidieuse s�est d�velopp�e dans la Corse enti�re. La plupart des affaires de la rive sud d�Ajaccio subissent le m�me sort. L�absence de conflits arm�s entre diverses bandes laisse entendre que les milieux du nord et du sud se sont entendus pour ne pas cr�er de frottements. Ainsi l�affaire que nous d�crivions dans � blanchiment � la Corse � d�montre que d�sormais il est difficile de tracer une fronti�re g�ographique clairement �tablie entre les zones d�influence. � Porto-Vecchio les affaires sont prises en main par les amis de Paul C� qui a r�ussi � imposer sa pr�sence apr�s avoir �vinc� les Lantieri, ses concurrents directs qui poss�daient l�Amnesia. Cette bo�te de nuit a saut� apr�s que diverses protections venant du milieu d�Ajaccio aient �t� lev�es. Le plus inqui�tant est que le p�le juridique ne marque strictement aucun point dans la lutte contre l�argent sale.
Autre axe offensif pour le grand banditisme bastiais : la sp�culation immobili�re. Il est devenu difficile, comme � Ajaccio, de trouver des logements � louer dans la capitale nordiste. Or une grande partie du centre de Bastia est occup�e par une population d�origine maghr�bine. Des familles enti�res avaient accept� dans les ann�es 1970 d�habiter les logements insalubres qui jouxtaient la citadelle. La rue la plus c�l�bre est d�sormais la Rue Droite dans laquelle a eu lieu de nombreux attentats anti-maghr�bins.
Le mensuel Corsica avait enqu�t� sur ces incidents. Le journaliste avait conclu qu�il s�agissait de faits mineurs mont�s en �pingle. C��tait vrai. Mais nos correspondants se sont int�ress�s au probl�me et ils ont d�couvert de dr�les de man�uvres. Les quartiers centraux de Bastia int�ressent aujourd�hui des promoteurs qui, pour certains ont partie li�e avec le grand banditisme et la clandestinit� nationaliste. Nous sommes en mesure d�affirmer que des r�unions informelles ont eu lieu pour d�finir les modalit�s d�une campagne destin�e � vider le centre de Bastia de sa population maghr�bine. Sur fond de racisme ambiant, il a donc �t� d�cid� de proc�der � un certain nombre d�attentats visant � faire d�gager ces endroits convoit�s. En bonne logique, il devrait �tre propos� bient�t des logements locatifs modernes � l�ext�rieur de Bastia � toutes les familles qui accepteraient de quitter Bastia intra-muros. Lorsque les logements auront �t� vid�s de leurs occupants, ils seront retap�s et vendus � prix d�or.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant de cette offensive tr�s particuli�re.
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