� l�occasion du 65�me anniversaire de la naissance de l��tat d�Isra�l, il est bon de rappeler les sacrifices de ceux qui se b�tirent pour que les Juifs dont plus de 4 millions d�entre eux avaient �t� massacr�s,, aient enfin une terre.
Or, ils furent 3500 � se porter volontaire lors de la Guerre d'Ind�pendance de l'�tat d'Isra�l en 1948.
Venus de 37 pays diff�rents, Juifs et non-Juifs, ils prirent part au combat par seule conviction de la justesse de la cause qu'ils avaient entrepris de d�fendre.
MAHAL est l'acronyme en h�breu de '' Mitnadvei Chutz La Haretz'' ce qui signifie en fran�ais '' Volontaires de l'�tranger''.
Alors que les Nations Unies viennent de voter le plan de partage de la Palestine Mandataire le 29 Novembre 1947, les agressions r�p�t�es des Arabes de la r�gion se multiplient, soutenues par les �tats arabes voisins.
L'Administration britannique loin de tenter de r�tablir l'ordre, pr�te m�me parfois main-forte aux Arabes dans leurs forfaits et prend part � des actes de sabotages contre les Juifs.
Si les Arabes ne sont parvenus � prendre aucun village, leur succ�s est plus grand pour ce qui est des routes: les Juifs de J�rusalem sont rapidement isol�s, d�pourvus d'eau, de nourriture et d'armes pour se d�fendre.
De m�me les implantations du N�guev sont rapidement assi�g�es. C'est au d�but du mois d'Avril que les Juifs reprennent peu � peu le contr�le de la situation en entreprenant de r�cup�rer la route de J�rusalem. Ils y parviennent mais la reperdent presque aussit�t.
Ils r�ussissent cependant le 18 Avril � prendre, au nord, la ville de Tib�riade, celle de Ha�fa le 21- 22 Avril et Jaffa � la fin du mois.
Le 4 Mai des populations arabes locales, aid�es de la l�gion arabe transjordanienne command�e par des officiers britanniques attaquent quatre villages juifs dans la r�gion de H�bron qui, apr�s 10 longs jours de r�sistance acharn�e, doivent se rendre.
Dans ce contexte embras�, les Nations Unies sont inefficaces au possible.
Le Conseil de S�curit� ne cherche pas � faire respecter le plan de partage et tente mollement d'arracher aux parties bellig�rantes l'acceptation d'un cessez-le-feu.
Une commission est finalement constitu�e le 23 Avril pour tenter de r�soudre le conflit mais elle aussi se soldera par un �chec.
Le 15 Mai 1948, lendemain de la D�claration d'ind�pendance de l'�tat d'Isra�l, l'�gypte, la Jordanie, la Syrie, l'Irak, le Liban et les Arabes de la r�gion d�clarent la guerre au jeune �tat dont l'arm�e se compose alors d'une majorit� de rescap�s des camps de concentration, d�faits par le poids de l'Histoire et d�munis de tout moyen de d�fense.
Leur but d�clar�: d�truire l'�tat naissant. Syriens et Irakiens attaqu�rent au nord, les �gyptiens au sud, Les Jordaniens � l'est. L'�tat encercl� de toute part va se battre de toutes ses forces.
Au titre de ces combats courageusement men�s, par des hommes souvent inexp�riment�s dont la rage de survivre provient de ces ann�es au cours desquelles ont d�j� tent� par 100 fois de les exterminer, figure la bataille du N�guev, conduite, entre autre, par le bataillon 75 compos� de volontaires fran�ais de la m�tropole et d'Afrique du nord, et dirigeait par un ancien Capitaine de l'arm�e du G�n�ral Leclerc - Tadd�e Diffre - qui prendra le pseudonyme de Teddy Eytan.
Fran�ais de vieille souche, catholique pratiquant, nourri de pr�jug�s antis�mites de sa bourgeoisie de province, Tadd�e Diffre est aussi un ancien officier fran�ais de la Division Leclerc qui avait �t� administrateur colonial avant de participer, avec les F.F.L, aux combats d'Afrique et d'Italie.
Il s'engagea ainsi dans la Haganah (devenue Tsahal en 1948) en Novembre 1947 et se retrouva simple recrue dans un camp de Sathonay pr�s de Lyon, sous les ordres d'un officier d'instruction isra�lien, avec d'autres volontaires que la Haganah avait recrut�s.
La main sur un revolver pos� sur une bible ouverte, il pr�ta serment � l'Arm�e de D�fense d'Isra�l.
Mais Teddy Eytan attire la m�fiance. Non juif, on s'interroge sur ses motivations et sa sinc�rit�.
Pourtant celui-ci continuera de se mettre au service d'une cause dont il est convaincu de la justesse.
Un homme cependant, d�s le d�but, lui accordera sa confiance : Itszhac Tsad�, figure h�ro�que du Palmah dont il est alors le chef.
Connaissant le pass� militaire glorieux de Teddy, il l'affectera d�s le d�but � des postes phares.
Ainsi celui qui avait accompli dans la Division Leclerc le voyage Fort-Lamy-Tripoli-Tunis est nomm� officier technicien d'un commando de jeeps destin� � op�rer dans le N�guev des raids sur les arri�res des �gyptiens et ce afin de prot�ger les convois charg�s du ravitaillement des kibboutzs du N�guev et appr�hender les d�fenses ennemies.
Mais Teddy en proie � des divergences de m�thodes d'attaques avec un anglais sous-officier dans cette m�me unit� va b�n�ficier de l'intervention de Tsad� qui le changera de bataillon. D�sormais dans le B.89, Teddy va servir sous les ordres d'un homme � l'�il recouvert d'un bandeau noir et dont le nom n'est pas encore connu : Mosh� Dayan.
L'ancien Capitaine de la Division Leclerc a trouv� son chef.
C'est en Ao�t 1948 que Teddy Eytan va se voir affect� au poste d�terminant de Commandant du bataillon 75 plus connu sous le nom de ''Bataillon fran�ais'' (Hacommando Hatsarfati), per�u comme le bataillon de fortune (ou d'infortune).
Compos� de 350 soldats, ceux-ci sont majoritairement originaires d'Afrique du Nord (Alg�rie, Maroc), les autres de M�tropole.
Leur point commun unique : leur volont� de se battre pour l'ind�pendance de l'�tat juif.
Indisciplin�e, sans formation militaire aucune, cette unit� aux allures d�gingand�es s'illustrera pour sa conqu�te de la fameuse colline n�13 dans le N�guev o�, r�duits � 58 combattants, ils tiendront t�te aux forces �gyptiennes bien sup�rieures en nombre et armement qu'ils finiront m�me par vaincre, au prix de 9 morts et 24 bless�s.
Les combats termin�s, Teddy Eytan regagna la France.
Isra�l lui voue aujourd'hui ainsi qu'aux autres volontaires une reconnaissance �ternelle.
David Ben Gourion avait d�clar� � leur sujet : " ...la participation � notre combat ...d'hommes et de femmes d'autres Nations ne se mesure pas seulement en terme d'effectifs suppl�mentaires ; Elle est une d�monstration de la solidarit� du peuple juif...Sans l'assistance et l'aide du peuple juif tout entier, nous n'aurions pas accompli grand-chose...La plupart des sections les plus avanc�es de nos forces arm�es n'auraient pas pu �tre cr��es sans les sp�cialistes qui nous arriv�rent de l'�tranger ".
Itshak Rabin avait lui aussi, en 1993 lors de l'inauguration du M�morial des volontaires tomb�s pendant la guerre ( M�morial situ� � Chaar Hagay � J�rusalem), rendu hommage � ces h�ros :
" ...Ils sont venus � nous lorsque nous en avions le plus besoin, pendant ces jours durs et incertains, le peuple d'Isra�l et l'�tat d'Isra�l ne les oublieront jamais ".
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