Le front corse du refus
May 7, 2003
Auteur: L'investigateur

Le comit� r�gional du Parti communiste � l'assembl�e de Corse a appel� � voter "non" au r�f�rendum, affirmant que "la suppression des d�partements va � l'encontre de l'exigence de coh�rence et de proximit�". Les communistes, dont quatre �lus si�gent � l'assembl�e de Corse, entendent mener "une campagne offensive" d'ici au 6 juillet.

Le Non sera �galement pr�n� par un nouveau parti : " Le Rassemblement R�publicain pour le Non" cr�e � Petreto Bichisano et pr�sid� par J�r�me Polverini. Parmi ses membres de nombreux conseillers territoriaux et conseillers g�n�raux comme Joseph Antona, Pierre-Jean Lucciani, Pierre-Paul Luciani, Marc Marcangeli, ancien maire d�Ajaccio et Paul Ruault.
Ce mouvement a pour but de rassembler les �lus et citoyens corses pour s'opposer � des �volutions institutionnelles injustifi�es et en rupture avec le mod�le r�publicain, ont pr�cis� ses cr�ateurs.

A l'initiative de Charles-Antoine Casanova, maire de Guarguale, un petit village de la Corse du sud, un nouveau parti politique vient de voir le jour, le RPCR, Rassemblement pour la Corse R�publicaine dont le sigle rappelle celui du RPR de Nouvelle-Cal�donie dirig� par Lafleur. Le but de ce nouveau parti de droite est selon ses cr�ateurs d'�laborer un projet politique capable de r�pondre aux d�fis pos�s � la Corse, de participer au d�bat d�mocratique, de traduite en acte le projet politique dans toutes les institutions insulaires, de rassembler la famille gaulliste et lib�rale. Le RPCR a d'ores et d�j� a appeler � voter Non au referendum du 6 juillet.

En fait ce sont les r�seaux traditionnels r�unis autour des maires qui s�organisent pour faire �chouer le projet de r�forme de Nicolas Sarkozy. Malgr� les donn�es du sondage dont nous nous sommes faits les �chos,il y a tout lieu de s�inqui�ter. Le client�lisme des conseils g�n�raux repr�sentent une puissance peu visible mais r�elle.

Cette fusion des forces partisanes du non met en difficult� Camille de Rocca Serra, d�put� maire de Porto-Vecchio, qui, sous la pression de Nicolas Sarkozy, a pris position pour le oui tout comme son homologue du Nord Paul Natali. Or, leur base est fonci�rement conservatrice et peine � se lancer dans la campagne pour le oui. On peut donc tabler sur une sorte de neutralit� de Camille de Rocca Serra pourtant responsable de l�UMP aux c�t�s de Jos� Rossi, fervent partisan du oui.

La campagne pour le oui risque donc d��tre port� par des groupes sans troupes et des nationalistes peu convaincus par le projet. En tout �tat de cause on va vers une forte abstention.

C�est d�ailleurs l�-dessus que compte un petit groupe nationaliste � u Rinnovu � qui se prononce pour l'abstention au referendum du 6 juillet. Pour ce mouvement ce projet constitue " une r�formette qui n'est pas inscrite sur une feuille de route pour un r�glement �tapiste du probl�me national corse". Le Rinnovu accuse Nicolas Sarkozy de vouloir, � travers la consultation du 6 juillet et son projet, solder pour 20 ans le probl�me institutionnel, d'occulter le fait national corse, les enjeux actuels, la d�finition d'un corps �lectoral l�gitime et surtout la question du pouvoir l�gislatif de plein droit, seule ouverture vers un processus �tapiste de libre d�termination ouvrant la voie de l'accession d�mocratique � l'ind�pendance politique de la Corse.
Dans les faits le Rinnovu cherche un espace entre les � inorganis�s � organis�s autour d�Edmond Simeoni, le Parti Corse Nationaliste (nationaliste mod�r�) et les ind�pendantistes. Puis les trois premi�res familles ont pris parti pour le oui, il ne reste plus au Rinnovu de pr�ner l�abstention. C�est chose faite

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