R�f�rendum en Corse: Nicolas Sarkozy en campagne
May 30, 2003
Auteur: L'investigateur

Le ministre de l'Int�rieur est arriv� jeudi soir en Corse et doit parcourir les routes de Corse pour d�fendre le "oui" au r�f�rendum du 6 juillet sur l'avenir institutionnel de l'�le. Il faut lui reconna�tre un certain courage car il risque fort de trouver sur sa route de nombreux manifestants.

En l'espace de deux jours, il doit se rendre � Ajaccio, Bastia, Sart�ne, Corte, Porto-Vecchio et Borgo... Entre-temps, il s�envolera pour une courte escapade � Gen�ve pour une r�union pour se rendre au Haut Commissariat aux r�fugi�s.

Le Parlement vient donc d'approuver, mercredi, le principe de la tenue d'un r�f�rendum local en Corse. Le projet compte quelques modifications qui risquent fort de m�contenter les nationalistes puisque les d�partements sont maintenus et certains �lus les repr�sentant n�appartiendront pas � l�assembl�e territoriale. Nicolas Sarkozy sait que le oui n�est pas assur� de l�emporter. Or, une victoire du oui serait sa propre victoire et le placerait en pr�sidentiable. Il serait le � p�re � de la d�centralisation beaucoup plus qu�un Raffarin dont la France aura oubli� jusqu�au nom d�ici une d�cennie.

� l�inverse une majorit� de "non" le 6 juillet au soir serait pour lui un grave revers politique car il deviendrait l��ternel looser celui qui accompagne les parties perdantes.

Alors que l'�le est paralys�e par des mouvements sociaux et que doit s'ouvrir dans quelques jours le proc�s des assassins pr�sum�s du pr�fet Erignac, le risque est en effet grand que les 190.000 �lecteurs corses d�tournent le r�f�rendum pour exprimer leur m�contentement.

Toujours fid�le � son image d� � homme dynamique �, le ministre de l�int�rieur a fait fi des avertissements qui lui parvenaient de l��le. "Le gouvernement prend des risques? Et alors? Devons-nous avoir peur du peuple?", a-t-il r�torqu�. Il a m�me �t� soutenu par M. Raffarin qui a us� d�une de ces formules qui le feront entrer au Panth�on des hommes illustres : � La reculade n�est pas une mani�re de gouverner �. Il fallait que ce soit dit.

Il n�est pas �vident que la politique des petites phrases soit tr�s efficace elle non plus.

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s