Alors que la nuit a connu encore deux nouveaux attentats, les nationalistes mod�r�s du Partitu di a Nazione Corsa (Parti de la nation corse - PNC) ont de nouveau appel� jeudi � l'arr�t "d�finitif" de la violence clandestine dans l'�le, en avertissant qu'elle mena�ait les tentatives de rapprochement entre les mouvements publics nationalistes.
Le PNC a r�affirm� son rejet de toute violence politique en exprimant sa "condamnation la plus ferme" de l'attentat perp�tr� le 28 avril contre un h�tel Ibis en construction � Bastia et revendiqu� samedi par le FLNC Union des Combattants.
"La violence politique a des effets n�fastes sur le processus d'�mancipation nationale; elle nuit � sa lisibilit�, � son efficacit�, et en trouble consid�rablement les enjeux", �crit dans un communiqu� le PNC, n� en 2002 de la fusion de plusieurs mouvements "autonomistes", dont l'Union du Peuple Corse (UPC).
La clandestinit� "g�n�re intrins�quement ses propres conflits, ses propres divisions et menace � tout moment d'engager le peuple corse dans une dynamique d'affrontement interne", estime-t-il, en avertissant que son maintien "n'est pas conciliable" avec les tentatives d'entente avec les mouvements qui, comme Corsica Nazione et Indipendenza, ne condamnent pas l'usage de la violence "� des fins politiques".
La position du P NC n�est pas nouvelle et jusqu�� maintenant elle n�a pas eu de v�ritables effets. N�anmoins elle a le courage d��tre exprim� alors qu�un nouveau FLNC tente de s�imposer en Corse. La v�ritable question est : quand est-ce que la population corse dans son ensemble marquera une d�sapprobation telle de la violence que celle-ci s��teindra faute de combattants. On en peut accuser tous les Corses dans leur ensemble de pratiquer ou de favoriser la violence. Une telle analyse serait fausse et caricaturale. Mais il faut reconna�tre que la violence gangr�ne la soci�t� corse depuis trois d�cennies voire plus. Les militants du PNC s��l�vent aujourd�hui de mani�re affirmative contre cette fa�on d�exister parce que l�un de leurs militants, Jean-Nicolas Antoniotti est indirectement frapp� apr�s le nouveau plasticage de l�h�tel Ibis. Mais ce dernier, ancien responsable lui-m�me du FLNC sous le pseudonyme de Chico, n�a jamais exprim� le moindre regret pour ses errements pass�s. Le texte d�A Tramula sign� par de nombreux membres du PNC, �tablissait une relation entre la lutte des nationalistes et l�assassinat du pr�fet Erignac. N�est-ce pas une mani�re de l�gitimer une violence qui tue en Corse toute vell�it� d�innovation ? Le texte du dernier FLNC en renvoyant la Corse � la soci�t� agro-pastorale, en stigmatisant � les transports de masse �, � le tourisme � d�signe un chemin � prendre : celui de l��ge de pierre.
Le PNC met dans la balance le rapprochement avec l�autre famille du nationalisme corse (sous entendu la violente). Mais n�est-ce pas l� aussi une mani�re de l�gitimer de telles positions aujourd�hui insupportables pour la tr�s grande majorit� des Corses ?
Le PNC est aussi peu clair sur ce point que l�appel d�A Tramula. Il risque d�en payer les cons�quences en �tant une fois encore marginalis� lors des prochaines �ch�ances �lectorales.
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