Le S�nat a adopt� mercredi en premi�re lecture le projet de loi autorisant la tenue d'un r�f�rendum en Corse sur l'avenir institutionnel de l'Ile de Beaut�.
Les s�nateurs du groupe RDSE (Rassemblement d�mocratique et social europ�en) et communiste ont vot� "contre", alors que les socialistes se son abstenus. Les �lus UMP, majoritaires au S�nat, ont vot� "pour".
Si les d�put�s approuvent � leur tour ce texte les 27 et 28 mai prochains, les �lecteurs corses seront appel�s � se prononcer le 6 juillet prochain sur le projet d�fendu par le ministre de l'Int�rieur Nicolas Sarkozy. Celui-ci repose sur la suppression des deux d�partements actuels au profit d'une collectivit� territoriale unique.
En t�te du camp du "non" en Corse, le s�nateur PRG (radical de gauche) Nicolas Alfonsi a d�nonc� une nouvelle fois une "concession faite � la famille nationaliste". Corsica Nazione a appel� � voter "oui malgr� tout" au r�f�rendum.
"Ils voteront 'oui' car leur seul souci est d'abattre les derni�res parcelles de r�sistance que sont les conseils g�n�raux, o� ils ne peuvent acc�der par le scrutin uninominal", s'est-il indign� en faisant part de ses "plus vives r�serves" sur le texte du gouvernement. "Je ne crois pas, compte tenu de la connaissance que je peux avoir du terrain, � votre projet", a-t-il lanc� � M. Sarkozy.
Le vote du S�nat intervient le jour o� une trentaine de personnalit�s repr�sentant divers mouvements comme les Verts et Indipendenza ont pr�sent� � Corte (Haute-Corse) une "carte d'identit� corse".
"Qui peut penser une seconde que le pr�sident de la R�publique, le Premier ministre ou, accessoirement, moi, nous ayons quoi que ce soit quelque chose � voir avec ceux qui pr�nent l'ind�pendance pour la Corse?", a vivement r�torqu� le ministre de l'Int�rieur.
Alors que le s�nateur communiste Robert Bret critiquait une "�ni�me p�rip�tie institutionnelle" en r�clamant "un v�ritable projet de d�veloppement pour l'�le dans le cadre de nos institutions r�publicaines", les s�nateurs socialistes, qui se veulent "constructifs", se sont quant � eux abstenus mercredi.
Le projet de Nicolas Sarkozy comporte des "�l�ments int�ressants", a en effet estim� le s�nateur PS Bernard Frimat. Mais "ne confondons pas les d�bats. Nous sommes aujourd'hui dans un d�bat sur l'autorisation d'une consultation" et pas sur le fond de la r�forme institutionnelle, a-t-il soulign�.
En cas de victoire du "oui" au r�f�rendum local, le projet institutionnel devra en effet �tre soumis au Parlement � l'automne.
Pour le reste, M. Frimat s'est interrog� sur l'opportunit� de la date du 6 juillet. Car la campagne officielle d�buterait alors le 23 juin, soit � la "fin du proc�s des assassins pr�sum�s du pr�fet Erignac", a-t-il not�.
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