Editorial: Injustice sociale

En Europe, le syst�me d�assurances sociales en tous genres va mal. L�insolente richesse de l�espace europ�en, compar�e � l��norme in�galit� des PNB et autres PIB � travers le monde, brille de tous ses feux. Mais comme le dit le dicton : tout ce qui brille n�est pas or. En Allemagne, la r�forme au forceps du syst�me d�assurance sociale a priv� les citoyens cotisants de beaucoup d�avantages. En Belgique, plus on cotise et moins on obtient en retour et la situation empire d�ann�e en ann�e. Au Luxembourg, pays riche parmi les plus riches, les projets de r�forme du syst�me augurent mal de l�avenir du cotisant. En France, la situation devient dramatique pour des centaines de milliers d�assur�s sociaux.

Voil� que L�Unedic a d�cid� de faire des �conomies. Non pas en diminuant les frais de fonctionnement gigantesques de leurs structures ou en organisant une chasse efficace aux nombreux fraudeurs. Mais en envoyant tout simplement un courrier abject � d�innombrables ch�meurs de bonne foi. Un courrier qui d�montre que dans toute l�Union europ�enne, nous sommes assis sur une bombe pr�te � exploser.

Que peut-on lire dans ce courrier ? Tout simplement que les ch�meurs auxquels on avait garanti une indemnisation pendant trente mois, seront priv�s de leur indemnit� apr�s� douze mois.

L�exemple de ce cadre, dont France 3 a diffus� l�histoire, est poignant. Indemnis� depuis un an avec 2 000 euros mensuels, le voil� mis sur la paille. L�indemnit� de ch�mage de cet homme qui n�a rien d�un fraudeur se limitera d�sormais � une allocation mensuelle de� 400 euros. Point, � la ligne ! Sans pr�avis et par mesure d��conomies pour assainir le syst�me.

� C�est comme si vous �tiez assur� tout risque avec votre voiture et que le jour du sinistre, l�assurance � laquelle vous avez cotis� depuis de longues ann�es, ne prenne plus en charge qu�une infime partie de vos d�g�ts �, a conclu la victime du syst�me.

Et pendant ce temps, des milliards et des milliards d�euros sont gaspill�s, en France comme au Luxembourg, en Belgique comme en Allemagne. Pire : moins les citoyens de l�espace europ�en b�n�ficient d�un syst�me social de plus en plus cher, plus nos gouvernements d�pensent aux quatre coins du monde l�argent qui manque dans le pays. Il n�y a plus que d�mesure avec un arri�re-go�t de faillite du syst�me d�assistance traditionnel.

Tous les �tats europ�ens, sans exception, vivent au-dessus de leurs moyens. Et comme toujours, c�est le contribuable qui paie l�addition de cette mauvaise gestion alors que les gestionnaires, incapables et v�reux, n�gocient leur avenir et leurs indemnit�s.

Jean Nicolas

�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s