L�actuelle coalition gouvernementale risque d�aller dans le mur ; ministres d�cr�dibilis�s comme Hennicot, ministres volages comme Juncker, Polfer et quelques autres, ministres technocrates comme Frieden, ministres quai-assur�s de ne plus faire partie de la prochaine coalition puisque leur parti, celui des d�mocrates en l�occurrence, ne sera selon toute vraisemblance plus de la partie� L�ambiance est d�l�t�re, elle est de fin de r�gime.
Certes, les conservateurs du PCS savent que les socialistes sont pr�ts � remplacer au pied-lev� les d�mocrates d�faillants et � permettre pour encore une fois cinq ans comme toujours �sauf la m�morable exception du gouvernement Thorn-Vouel dans les ann�es soixante-dix- au PCS de garder les affaires du pays entre ses mains. Certes, les sondages, qui donnent un peu partout les d�mocrates perdants et en d�confiture, semblent indiquer que les conservateurs et les sociaux-d�mocrates resteront dans des positions stables.
Mais les sondages valent ce qu�ils valent, notamment dans un pays comme le Grand-Duch� o� le syst�me �lectoral � la proportionnelle et aux plus forts restes peut faire basculer, si les circonstances s�y pr�tent, deux ou trois si�ges d�un c�t� vers l�autre pour quelques centaines de voix.
Et la campagne �lectorale n�a pas encore vraiment d�marr�e. Malgr� le muselage de la presse en faveur des deux grands partis conservateur et social-d�mocrate, les grands th�mes qui risquent fort de cr�er une fluctuation dans l��lectorat, seront les cons�quences d�un engagement trop � l�aveuglette dans l�Europe qui risque de perdre le pays, mais avant tout les probl�mes quotidiens des Luxembourgeois qui voient que le pays va moins bien, que le syst�me social s��puise et que ses exc�s augmentent.
Et c�est ce th�me de l�ins�curit� grandissante (lire notre enqu�te) qui fera la d�cision. L�ins�curit� est flagrante, incontestable. L��chec du gouvernement est �clatant, ind�niable. Et la population � victime est de moins en moins satisfaite, jusque dans les couches qui votent traditionnellement et imperturbablement � droite.
Alors, le grand profiteur de la prochaine consultation �lectorale qui pointe � l�horizon pourrait �tre le parti plut�t populiste, ADR. Ce parti a v�cu une �volution assez positive ces derni�res ann�es, virant du corporatisme mauvais genre et du populisme bas de gamme vers un parti polyvalent et qui ne provoque plus de r�actions de rejet. Si l�ADR parvient encore � renforcer quelque peu sa repr�sentation en hommes politiques de valeur en int�grant quelques candidats de premier rang l�an prochain, c�est lui qui risque de rajouter un ou deux si�ges � son escarcelle de strapontins parlementaires et de devenir de plus en plus incontournable.
Et Jean-Claude Juncker, qui �tait jadis parti pour an�antir ce parti politique ne pourra s�en prendre qu�� lui m�me car l�ADR grandit sur les centres de la politique pour le moins contestable de l�actuel gouvernement.
Jean NICOLAS
|
|