Le Luxembourg a d�cid�ment beaucoup de mal � g�rer les probl�mes de la prostitution et de la traite des femmes. Dans ce pays si propre, si bien organis�, si feutr� aussi, o� tout est r�glement�, de l�emplacement du bac � fleurs au nombre de clous sur les passages du m�me nom, cette mauvaise gestion d�un probl�me d�insalubrit�, de sant� publique, de criminalit� et d�exploitation et de non respect de l��tre humain, fait t�che. Qu�il s�agisse des bars montants et autres cabarets ou des trottoirs de certains quartiers de la ville, la volont� politique fait totalement d�faut et l�hypocrisie y r�gne en ma�tre.
On nous a reproch� de trop nous pr�occuper du probl�me de la traite des �tres humains en g�n�ral et de celui de la prostitution en particulier. Mais ces probl�mes sont parmi les plus importants dont le Luxembourg a � conna�tre actuellement et ils sont ignor�s et par la population, qui, dans sa grande majorit�, n�est pas concern�e et par les m�dias du pays, qui participent joyeusement � l�omerta g�n�rale. Or, ce sont cette traite et ces trafics qui engendrent une formidable augmentation de la criminalit� g�n�rale et organis�e au Luxembourg et qui contribuent largement � l�ins�curit� non seulement dans certains quartiers de la capitale luxembourgeoise. Ce sont ces probl�mes qui inspirent le trafic de drogue, celui des voitures, les crimes de sang et qui pi�tinent tout simplement la dignit� humaine. Et c�est donc de ces probl�mes que L�investigateur se doit de parler autant que des magouilles du secteur bancaire ou du Kirchberg par exemple.
Surtout que et le secteur politique et les m�dias n�ont cesse de minimiser le probl�me. C�est comme si un malade, sur le corps duquel le cancer aurait d�j� laiss� des traces et cicatrices impossibles � cacher, �tait tout simplement enferm� par ses m�decins dans un ghetto ferm� (les bars et cabarets) ou un quartier herm�tiquement clos (le red district ou Sperrzone). A l�abri des regards de tous ceux �je le r�p�te : la grande majorit� des citoyens r�sidant dans ce pays si riche- qui ne sont pas directement concern�s par le probl�me.
Mais o� se donnent donc rendez-vous les voyous qui sillonnent le pays ? O� se croisent-ils, se procurent-ils drogues et armes, tuyaux et formation ? Dans ces quartiers chauds, dans ces bars. Ce sont l� les v�ritables viviers de la criminalit� du Luxembourg et ils sont quasiment sans aucun contr�le. Une situation extr�mement grave !
L�investigateur ne plaide pas pour l�interdiction de la prostitution, au contraire. Mais � force de ne pas r�glementer intelligemment et dans un esprit de respect des travailleuses et travailleurs du sexe et de la s�curit� du client, ce secteur �conomique en plein boum qui est en train de devenir un fl�au au bord de l�explosion, on fait du pays une zone de non droit et du laisser-faire hautement condamnable.
Oui � la prostitution, mais dans un cadre l�gal et un cadre humanitaire qui tiennent la route. Non � cette situation hypocrite, explosive et dangereuse qui ne fait pas que du mal aux victimes de la traite des femmes et de la prostitution, mais �galement au pays tout entier !
Jean NICOLAS
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