Nous stigmatisons continuellement les d�rapages et les agissements anti-d�mocratiques de tous ces pays sous-d�velopp�s, en voie de d�veloppement ou quasiment au m�me niveau que le n�tre, mais plac�s sous la f�rule d�un parti unique ou d�un dictateur. Ah qu�il est facile de montrer du doigt certaines anciennes R�publiques de l�Est europ�en, certains pays de l�Am�rique du Sud, sans parler d�un grand nombre d��tats du continent africain ou des in�vitables Cor�es, Iran, Lybie etc !
La presse n�y est pas libre comme chez nous, pavoisent ceux qui nous gouvernement. En oubliant un peu vite que la presse de chez nous se censure elle m�me et n�usurpe vraiment pas r�ellement de cette libert�. Et quand elle le fait quand m�me, elle se trouve tra�n�e pour un oui, pour un non, devant les institutions judiciaires, truff�e de micros jusque dans ses bureaux r�dactionnels, �cout�e, surveill�e, perquisitionn�e et intimid�e par toute une s�rie de mesures. Avec quatre perquisitions en quatre ann�es d�existence pendant lesquelles les policiers et juges �taient toujours � la recherche des sources de nos informations �sans jamais les trouver-, avec des surveillances ill�gales et non officielles pratiqu�es sur nos bureaux par des services de l�ombre (lire notre dernier num�ro), nous nous trouvons en bonne compagnie, car ne nous fait on pas subir aujourd�hui ce que de prestigieux magazines eurent � conna�tre � leurs d�buts aussi, comme le � Canard Encha�n� � avec � les micros du Canard � ou par exemple � Der Spiegel � avec l�arrestation de Rudolf Augstein ?
Bon, la presse est plus ou moins sous contr�le, mais au moins nos journalistes peuvent-ils travailler en toute s�curit�, pas comme dans ces r�publiques banani�res o� ils risquent � chaque coin de rue de se faire flinguer, enlever, agresser, me r�pondra-t-on.
A tort, car comme nous le r�v�lons en page 5, m�me au Luxembourg, des prox�n�tes ont foment� le projet de faire enlever le signataire. Nous disposons aujourd�hui de toutes les preuves concernant ce sinistre projet. Tout comme il y a quelques mois, suite � la parution du livre � P�dophilie au Luxembourg �, un contrat d�assassinat avait �t� �mis sur la t�te d�une collaboratrice de notre journal. Le projet a �t� d�jou� gr�ce � une enqu�te rapide et efficace de la PJ luxembourgeoise.
Et face � tout cela, notre soci�t� pavoise dans l�autosatisfaction et ne remarque m�me plus qu�elle est partie int�grante d�une grande farce, d�une com�die dramatique, qu�elle danse sur le Titanic, qu�elle prend l�eau de partout et qu�elle est impuissante � se d�fendre contre les attaques ext�rieures parce qu�elle s�est paralys�e elle m�me.
Il n�y a que la transparence, la v�rit� et l�information courageuse qui peuvent nous r�veiller de cette l�thargie mortelle. � L�investigateur � continuera en tout cas et plus que jamais � secouer le cocotier et � en faire tomber quelques fruits pourris. Dans des conditions qui n�ont rien � envier � celles pratiqu�es dans certains �tats peu engageants.
Jean NICOLAS
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