Pour les lecteurs qui connaissent notre site internet https://www.investigateur.info, l�engagement de notre r�daction internet dans les affaires corses n�est pas inconnu. Nous avons d�j� expliqu� dans ces colonnes le pourquoi du comment et ce qui nous a fait devenir ce que d�aucun appellent � le seul journal libre de Corse �.
C�est que �en Corse autant qu�en Belgique o� au Luxembourg par exemple- l�omerta des m�dias r�gne en ma�tre dans notre monde de la globalisation et de la concentration des m�dias. C�est que nul n�est proph�te dans son propre pays et que la dangerosit� des m�urs politiques (et de voyous) corses avait vite fait d��touffer toute tentative de journalisme ind�pendant et critique dans l��le. C�est beaucoup sous la menace et le chantage latent que la presse corse et m�me souvent hexagonale a opt� pour la p�dale douce.
La situation corse est totalement diff�rente de celle de la presse en Belgique o� l�autocensure pour raison d��tat et au service de la protection des puissants et de leurs travers est beaucoup moins brillante. La fa�on corse de mettre la queue entre les jambes est quand m�me nettement plus � explicable � que la fa�on belge, o� la l�chet� journalistique et la haine de ceux qui l�illustrent par leur courage n�a rien � voir avec les �vidences d�une situation explosive dans l��le.
Mais l�omerta r�gne partout� Dans ce num�ro encore, nous l�illustrons par l�exemple luxembourgeois du Fond du Kirchberg. Autant les m�dias corses prot�gent en priorit� leur survie physique et le bon �tat de leurs b�timents qui les abritent, autant les m�dias belges prot�gent tout ce qui peut toucher, injustement ET justement, ceux qui dirigent le pays, autant les m�dias luxembourgeois et certains hommes politiques serrent les rangs derri�re un syst�me fructueux depuis des ann�es qui laisse peser un fort soup�on de financement des principaux partis politiques par le biais du vaste chantier de constructions du plateau du Kirchberg.
La situation de la presse devient de plus en plus inqui�tante ; la presse fran�aise en g�n�ral, heureusement tr�s vari�e et donc difficile � r�duire au silence complet, s�entend cependant parfaitement quand il s�agit de prot�ger, sans distinction de l�importance politique ou de l�incidence sur la vie politique, la soi-disante vie priv�e de ses hommes politiques. Les petits pays europ�ens sont g�r�s par une presse d�pendante, autant des subsides accord�s (voir les exemples belges et luxembourgeois) que de la promiscuit� malsaine existant entre monde politique et monde des m�dias.
Il n�y a finalement que la presse anglo-saxonne, avec toutes ses d�rives certes, et surtout, la presse allemande, avec une rigueur et une vari�t� de produits �tonnants, qui garantissent encore le mieux que tr�s peu d�informations soient tues ou escamot�es. Il est vrai que dans les pays francophones et m�diterran�ens, on aime se baser sur des codes d�ontologiques qui ont surtout l�air d�avoir �t� fabriqu�s pour donner bonne conscience � un journalisme ronronnant, mais peu courageux.
Jean NICOLAS
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