� Comment se fait-il que le nom du directeur de la publication de L�investigateur ne figure nulle part ? � me demanda la semaine pass�e un journaliste de France-T�l�vision pendant une interview. J�avoue que je suis rest� interloqu�, bouche b�e, ce qui ne m�arrive pas souvent. Devant les deux cam�ras braqu�es sur moi, je feuilletais maladroitement le journal et je montrais � l�ours � (ce qu�on appelle � impressum � au Luxembourg) � mon confr�re et ses cam�ras, un � ours � sur lequel figurent chaque semaine toutes les informations requises concernant notre journal, dont �galement le nom du directeur de la publication . C��tait son tour de rester interloqu�. Il �tait visiblement surpris de l��vidence du mensonge r�pandu par son informateur (belge) aupr�s duquel il s��tait renseign� avant de venir r�aliser son reportage sur notre hebdomadaire.
� On m�a dit �galement que vous ne seriez finalement qu�une bo�te postale �, me dit encore le journaliste, maintenant qu�il s��tait rendu compte que cette � information � �tait �galement fausse puisque � l�ours � aborde bien s�r, comme tous les journaux du monde, une adresse courrier ET l�adresse du si�ge du journal ou le confr�re r�alisait d�ailleurs son interview.
Que n�avons nous d� d�j� lire ces derniers temps dans des journaux aussi hupp�s que � The Guardian � et des dizaines d�autres � travers l�Europe� Que nous disposions d�un site h�berg� �� Madagascar (m�me le � Luxemburger Wort � avait repris cette d�sinformation) alors que notre domaine est domicili� dans un pays de l�Union Europ�enne. Que notre site internet cachait soigneusement l�identit� de son directeur, alors qu�un dossier complet de plusieurs� centaines de pages y est consacr� au signataire. Que j��tais personnellement sans domicile ni r�sidence connue, que�
Bref, des divagations de confr�res belges �videmment � l�aff�t pour d�molir leur ennemi public num�ro 1, celui qui a os� publier des dossiers d�licats concernant des personnages ind�licats de Belgique, des affirmations de journalistes fran�ais qui ont r�p�t� des rumeurs et des � on dit �. Des journaux comme la � Frankfurter Allgemeine Zeitung � ou encore � Die Welt �, avaient d�j� pouss� leur conscience professionnelle aussi loin que de venir voir sur place et de publier des reportages vrais et honn�tes. France-T�l�vision l�a fait � son tour vendredi pass�. D�autres journaux fran�ais de renomm�e le feront dans les prochaines semaines.
Bref, la d�sinformation se retourne contre ses auteurs. Et la � grande � presse tente de percer, enfin objectivement, le myst�re de � L�investigateur �. Qui se r�sume finalement en tr�s peu de mots : avoir le courage de publier toute v�rit�, de rechercher dans tout dossier int�ressant et de ne pas se laisser ou s�imposer soi m�me la moindre censure.
Si c�est cela un � myst�re �, la situation de la libert� d�expression et des m�dias est pitoyable. Car ceci est la seule forme d�un journalisme digne. Le succ�s de notre hebdomadaire d�montre d�ailleurs que malgr� notre prix de vente �lev� d� � l�absence de publicit� et le refus de toute subvention, le public recherche de plus en plus cette bouff�e d�air que nous repr�sentons dans le paysage m�diatique luxembourgeois et international.
Jean NICOLAS
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