Le Luxembourg a donc connu la semaine pass�e sa premi�re � grosse � affaire de p�dophilie. Non pas, certes, sa premi�re affaire du genre tout court, mais une affaire qui ne concerne pas un pervers anonyme ni un notable ayant faut� dans son milieu familial. Cette fois ci, il s�agit d�un haut, d�un tr�s haut fonctionnaire, num�ro 2 au Parlement luxembourgeois, contre lequel les preuves amass�es par les enqu�teurs sont accablantes. Pour une fois, le Parquet de Luxembourg s�est empress� de communiquer, tout en se freinant peu apr�s sous la pression de l�avocat du p�dophile pr�sum� �crou�. Certes, des freins furent mis depuis le d�but et le peuple fut rassur� : le haut fonctionnaire (lire �galement notre enqu�te en page 13) aurait agi seul, sans complices.
Nous ne mettons pas en doute les propos du Parquet, mais nous le rendons attentif � d�autres indices s�rieux contre d�autres amateurs pr�sum�s de jeunes enfants et qui ont pignon sur rue au Luxembourg. Nous avons �t� tr�s �tonn�s de d�voiler dans ces colonnes des pistes assez claires sans bien s�r permettre l�identification par le grand public des pr�sum�s d�viants sexuels et de ne pas rencontrer ne serait-ce que le plus petit brin d�int�r�t pour nos d�couvertes. Alors que dans d�autres affaires, non p�dophiles, cet int�r�t ne manque pas de surgir rapidement.
Comme si la p�dophilie paralysait l��nergie enqu�trice au Luxembourg. Ou du moins exigeait r�flexion et longue h�sitation. Il se peut que nos informations sur ce dignitaire religieux, cet avocat et ce notaire et leur petit r�seau franco-luxembourgeois se d�gonfleront apr�s enqu�te, encore que nous en doutons. Mais � force de ne pas vouloir chercher� Il se peut �galement que les jeunes gens figurant sur les photos d�une r�cente �quip�e cubaine de � Panama Charly � avec quelques bons copains luxembourgeois bien de chez nous, aient la majorit� sexuelle. L��il nu ne permet pas de le dire avec pr�cision. Une enqu�te si. Une enqu�te polici�re, bien s�r. Nous ne pouvons que faire notre travail : d�noncer ou du moins, signaler des faits, des soup�ons. En esp�rant qu�un jour, il y aura le d�clic de vouloir en savoir plus, m�me en mati�re de p�dophilie.
Jean NICOLAS
|
|