La cha�ne de t�l�vision d�information en continue LCI en danger. Le CFJ, la plus prestigieuse des universit�s de journalisme en liquidation judiciaire. � Le Quotidien � luxembourgeois au del� du bord du gouffre. � Le Soir � belge en faillite virtuelle. L�ensemble de la presse luxembourgeoise et belge condamn�e � mort sans les �normes subventions publiques qui en font des m�dias d�pendants. La RTBF belge presque en cessation de paiement. Plan d�aust�rit� chez RTL. � France-Soir � qui va de plan de sauvetage en plan de restructuration. VSD confront� � des trous financiers plus que dangereux, � Le Monde � face � sa gestion d�sastreuse, le groupe luxembourgeois � Editpress � habitu� � ses pertes cumul�es insalubres... J�arr�te ici la liste des journaux et m�dias en perdition, mais je pourrais la continuer et, � travers le monde, remplir les 24 pages de la pr�sente �dition.
Ce n�est pas l��num�ration qui est importante, c�est le grand nombre d�organes de presse en difficult� qui choque et qui intrigue. Pourtant, le public lit plus que jamais, cherche plus que jamais � s�informer. S�il est vrai que les nouvelles sources d�information, dont internet est la derni�re en date, augmentent �videmment l�offre, il n�en est pas moins anormal que tant de lecteurs ou de t�l�spectateurs l�chent leurs anciennes habitudes et les supports de presse qu�ils ch�rissaient il y a encore quelques (longues) ann�es.
Pourtant, la raison est vite trouv�e : �litisme pour les uns (� Le Monde � et ses semblables) avec cette portion de nombrilisme et de donneur de le�on qui cr�e l�antipathie, d�votion pour les autres qui prostituent leur plume pour survivre.
C�est cette deuxi�me cat�gorie qui est la plus moche, la plus r�pugnante, mais �galement la plus dangereuse. Car elle fait croire au lecteur qu�elle informe, mais en fait, elle d�sinforme. Sauf que ces derni�res ann�es, le lecteur s�en est rendu compte de plus en plus et s�est d�tourn� de cette presse. Il n�est d�ailleurs pas �tonnant de constater que c�est la presse en Belgique dans son ensemble qui a pris en pleine figure ce rejet du lecteur. Elle le m�rite certainement le plus, car elle ne p�che pas que par passivit� comme on pourrait le reprocher � certains journaux luxembourgeois, mais elle triche, elle ment, elle d�sinforme activement, au b�n�fice du pouvoir et de ses perversit�s, pour le plus grand bien de ceux qui bafouent la justice, qui encouragent la corruption, qui pratiquent la perversion.
Si la Belgique �et tout le monde en convient, m�me les Nations Unies (voir �galement en page 11) � dispose aujourd�hui d�un appareil judiciaire et policier � vomir, de r�seaux politiques ripoux et malades de leurs structures, elle le doit en premier lieu � sa presse qui a garanti le succ�s de ces �curies d�Augias que repr�sente ce pays artificiel au point de rupture. C�est � force de cacher le sale c�t� de la soci�t� belge, c�est � force de taire les informations g�nantes pour le royaume d�Albert II qu�on a cr�� la situation actuelle d�un pays � l�image de sa presse : malade, moribond et souvent d�go�tant.
La vari�t� de la presse en France, malgr� la grande concentration entre de moins en moins de propri�taires et l��troitesse territoriale du Luxembourg o� on n�a pas toujours besoin des journaux et m�dias �tablis pour faire circuler l�information, �vitent actuellement ce triste sort aux deux pays. Mais il ne faudrait pas non plus trop laisser pourrir la situation pour ne pas en arriver un jour � la situation belge.
Jean NICOLAS
|
|