Ma ch�re Edith,
Te rappelles-tu de moi ? Sans aucun doute, puisque je suis � l'origine de tes maux de t�te depuis ao�t 1998. Tu n'arrives plus � me situer ? Je me rappelle � ton bon souvenir. Je suis le journaliste, pardon, " le petit journaliste " comme tu d�claras si p�remptoirement sur TV5 en m'accablant en plus du sobriquet " belge ". Je suis le journaliste " vendu au complot germanique " pour " destituer un ancienne Premier ministre fran�ais ", comme tu le fis savoir dans certains grands m�dias europ�ens, dont d'ailleurs " Le Monde ", le dernier � d�fendre les causes perdues, donc la tienne. Je suis le journaliste dont tu disais dans la presse fran�aise (" Le Monde " avant tous les autres) qu'il " avait �t� pay� " pour avoir ta peau. Je suis le journaliste dont tu intimidas les patrons en leur faisant �crire une lettre terrible de chantage par ton avocat bruxellois Beerenboom. Ce qui les incita � me donner plus de moyens et de place pour m'occuper de toi. Je suis le journaliste dont tu avais pr�tendu sur base d'un mensonge �norme, abjecte, d�couvert et contredit par la Ligue des Droits de l'Homme et le Centre pour l'Egalit� des Chances et contre le Racisme, qu'il �tait n�o-nazi, militant de l'extr�me droite plus particuli�rement n�erlandophone belge !?! Je suis ce journaliste contre lequel tu as d�pos� une plainte devant la 17�me chambre correctionnelle � Paris apr�s avoir lu voil� quelque deux ans dans VSD mon papier sur ta future inculpation par le juge belge Van Espen. Je suis le journaliste qui a �crit depuis 1998 qu'il fallait que tu quittes ton poste de commissaire europ�en et que tu r�pondes devant la justice de tes magouilles. Tu n'as pas voulu partir, eh bien, toute la Commission est partie, � cause de toi. Tu as voulu prouver que j'�tais un mauvais journaliste et un menteur et tu as r�alis� des faux. Te rappelle-tu qui a d�couvert le petit grain de sable prouvant que tes faux �taient de v�ritables faux ? Moi ! Il fallait bien, car il en allait de ma cr�dibilit�.
Rappelle-toi, Edith, quand tu d�claras sur TV 5 � l'attention de tous les francophones du monde : " Oh, cette affaire est une invention d'un petit journaliste belge pay� pour me nuire ". Pourtant, aujourd'hui, tu balises, tu te mets sous la protection de Chirac parce qu'encore et encore, tu ne veux pas assumer.
Sais-tu au fait qu'on ne s'est jamais rencontr� physiquement ? Que tu avais fait sauter notre premier et dernier rendez-vous � Bruxelles, en ao�t 1999, ne daignant pas sortir de ton bureau pour me parler ? Ah, si ce jour l�, tu m'avais expliqu�, tu t'�tais d�fendue� L'histoire aurait chang�, du moins pour toi. Pour moi aussi, d'ailleurs. Je n'aurais pas d� cr�er ce pool de journalistes qui a traqu� tes magouilles et tes manipulations.
Pourtant, Edith, nos destins sont � nouveau en train de se rejoindre. Moi, la justice belge me cause des tracas parce que j'ai �crit un livre qui a fait de moi un malfaiteur, du moins dans le cr�ne des protecteurs belges. Toi, ils te cherchent des poux parce que tu as trich� comme tant d'autres et que tu t'es crue au-dessus des lois. Moi, j'ai cr� au droit du journaliste � �crire les faits. Toi, tu as cr� au droit des politiques � �tre au-dessus des lois. Mais ne te r�jouis pas trop t�t, Edith, on risque peu de se croiser dans les couloirs de l'une des sordides prisons belges. Et malgr� nos destins qui se croisent et s'entrecroisent, malgr� le fait que je sois devenu un peu ton destin, je n'aurais jamais le privil�ge des Berthelot, Riedinger et autres Mitterrand de croiser ta route. Tu ne trouves pas que c'est dommage, tout cela ? On s'est crois� parfois, dans les couloirs de la Commission, sans que, hautaine, tu daignes me consacrer le moindre regard. Si je te croisais aujourd'hui dans un improbable endroit, c'est moi qui ne te regarderai plus. Car on ne tire pas sur une ambulance.
Jean NICOLAS
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