L'�ditorial : La dynamique de " L'investigateur "
La dynamique de " L'investigateur "

En France, " L'investigateur " est devenu une r�f�rence. L'enqu�te corse s'acc�l�re, un peu aussi gr�ce aux informations fournies par "L'investigateur ". Certains petits secrets de l'affaire Elf ont �clat� au grand jour, tout comme les turpitudes d'une certaine Edith Cresson. Par l'interm�diaire de " L'investigateur ". Au Luxembourg, " Panama Charly " go�te actuellement au manque de confort des ge�les luxembourgeoises. Un peu aussi gr�ce au travail d'enqu�te de " L'investigateur ". Certaines enqu�tes judiciaires au Luxembourg se retrouvent dynamis�es. Gr�ce, e.a., au travail de " L'investigateur ". Les P et T luxembourgeoises s'int�ressent enfin au spamming et aux courriers �lectroniques � connotation p�dophile. Sur base des d�nonciations de " L'investigateur ". A la prison de Schrassig, rien n'est plus comme avant et la situation semble �voluer dans le sens positif (m�me si l'�vasion de dimanche constitue un nouveau recul). Apr�s quelques reportages carabin�s de " L'investigateur ". Les m�dias non luxembourgeois �voquent de plus en plus fr�quemment notre hebdo (Le Nouvel Observateur, Lib�ration, TF1, etc) et des livres en parlent (" La face cach�e du Monde ", par exemple). La monarchie et le gouvernement belges ont du mal � se remettre de nos r�v�lations et notre site internet conna�t une ascension irr�sistible. L'op�ration kiosques entam�e au Luxembourg fin ao�t, r�v�le que l'achat d'un hebdomadaire, vendu 6 euros parce que non subventionn� et sans publicit�, �quivaut � un v�ritable besoin, parce que c'est " L'investigateur ". De jeunes journalistes nous demandent d'effectuer des stages, des sp�cialistes nous interrogent sur notre travail, notre �quipe de b�n�voles se renforce, nos repr�sentants aux quatre coins du monde deviennent de plus en plus nombreux.

Des documents qui g�nent, des informations qui d�rangent, la v�rit� occult�e rendue transparente, voil� les ingr�dients de la sauce de " L'investigateur ", Assortie � une �ternelle remise en question, � une disponibilit� � accepter de corriger des erreurs, de mener des combats journalistiques jusqu'au bout et de ne pas d�poser les armes de ce qu'on pourrait appeler le c�t� suppos� vain des luttes journalistiques que nous menons. Et le tout accompagn� d'une bonne dose de d�rision, de ne pas se prendre au s�rieux, du refus des honneurs, des faux-semblants du journalisme, des avantages consentis � la presse et de la recherche de privil�ges.

Bien s�r -et ceci est une r�ponse � de plus en plus de personnes qui nous contactent comme un dernier recours- nous ne pouvons pas nous occuper de toutes les v�rit�s, de tous les d�rapages. Nos moyens financiers et humains sont trop r�duits. Mais nous menons les enqu�tes et les combats journalistiques que nous avons choisi ou qui s'imposent � nous par leur pertinence et leur importance, le tout dans l'espoir de changer parfois un petit peu le cours des (mauvaises) choses. Constater que nous y arrivons, m�me si c'est tr�s modestement, nous r�jouit. Constater qu'on nous combat parce que nous prenons trop d'importance, nous stimule. Constater, apr�s moins de quatre ann�es d'existence, qu'il y avait de la place pour nous, qu'il y avait n�cessit� pour un journal comme le n�tre, nous encourage et nous " dynamise ". (Num�ro 171)


�2003 L'investigateur - tous droits r�serv�s