Editorial: Voil� pourquoi !
Qu�est-ce qui nous pousse � devenir des journalistes d�investigation ? L�envie, le besoin de chercher et de trouver un soup�on de v�rit� l� o� le bat blesse. Ce sont pour toutes ces bonnes raisons que nous d�pensons notre temps pour d�jouer les vessies que l�on veut nous faire prendre pour des lanternes. Cela s�appelle de la d�sinformation et elle est de plus en plus courante. Des journalistes apprennent, dans des structures sp�cialis�es, aux politiques et aux hommes d�affaires � mentir ou � d�mentir. Le savoir dispens� y est diss�qu� : Le mot ambigu ou le geste qui trahit sont appris par c�ur. Le but �tant de nous abuser, de nous rouler dans la farine, de nous faire passer pour des billes.

Chacun sait qu�il est �minemment plus facile de dire la v�rit� que de la r�futer. Par exemple, le nuage de Tchernobyl s�est arr�t� juste � la fronti�re franco-allemande, la vache mit des ann�es � devenir folle, le sang contamin� contamina deux ans encore avant que la v�rit� n��clate.

Les affaires ou le dessus de l�iceberg des affaires, est pour un journaliste d�investigation l�une des choses les plus difficiles � sortir. Une question sans cesse renouvel�e nous taraude : pourquoi nous a-t-on inform� ? Il faut que les journalistes se conduisent comme des petites souris et cherchent la raison pour laquelle autant de fromage a �t� servi.

La France en g�n�ral et les fran�ais en particulier sont discrets avec leurs grands airs de � je sais tout mais je ne dirais rien� m�me off �.

Pendant vingt ans, j�ai connu un policier qui me disait : � ah si tu savais ce que je sais� �. Aujourd�hui, il est � la retraite et Alzheimer se chargera de lui faire oublier ce qu�il n�a jamais dit et peut-�tre su.

Donc nous pensons que les citoyens � libres et �gaux � ont le droit de savoir qui fait quoi parmi les hommes qui interf�rent dans leurs vies.

Nous � � L�investigateur �, nous voulons qu�ils puissent, fort des preuves fournies, se forger une opinion et prendre en toute connaissance de cause une d�cision qui leur appartiendra� seule.

Jean Pierre van Geirt


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