Le plateau de � vie publique, vie priv�e �, l��mission du ler octobre de Mireille Dumas diffus�e sous le th�me du � peut on, doit on tout dire �, �tait sous le choc, stup�fait, muet, vers les 22 heures 30. Le reportage effectu� par l��quipe de MD-Productions sur � L�investigateur � et les propos de notre �diteur laiss�rent le plateau d�animateurs, de journalistes, d�avocats et d�autres c�l�brit�s, pantois, sans r�ponse. Alors que les personnes pr�sentes ce soir l� sont habituellement connues pour ne pas rester bouche b�e � la premi�re occasion.
C�est que le message ass�n� par ce reportage �tait tellement violent, tellement diff�rent du nombrilisme journalistique parisien et tellement contraire au syst�me protectionnel install� au fil des ann�es entre le monde politique et celui du journalisme que nos participants au d�bat �taient tout simplement d�pourvus d�arguments de r�ponse. L�investigateur venait de faire la d�monstration qu�on peut, qu�on doit tout dire et tout publier. Et surtout que la presse fran�aise d�aujourd�hui (tout comme celle des pays voisins) est fortement enfonc�e dans ses certitudes, ses faux semblants, son hypocrisie, � un point tel qu�elle m�me et les notables sont tout simplement �bahis, surpris, choqu�s par un discours journalistique dont ils ont perdu l�habitude.
A force de mettre le lecteur sous tutelle, de d�cider pour lui, ce choc �tait tout � fait normal, compr�hensible. Il y avait d�ailleurs plus qu�un choc qui planait sur le plateau ; c��tait partiellement m�me de la peur ! La peur de se voir confront� au miroir de l�omerta, des connivences et des compromissions.
Le t�l�spectateur a pourtant compris le message et s�est diff�renci� de ces censeurs et �touffeurs. Les milliers de visiteurs suppl�mentaires qui ont � squatt� � le site de �L�investigateur � et les milliers de courriers re�us dans les heures ayant suivi l��mission t�moignent de ce que le public, le lecteur, le spectateur, demande autre chose que ce que l�omerta actuelle lui offre.
C�est d�ailleurs dans ce contexte qu�un courrier re�u de la part de la r�daction de � Marianne � est �difiant. Nous ne reprochons pas leur attitude tr�s conservatrice � nos confr�res pourtant parfois bien impertinents, mais la phrase suivante nous laisse songeurs : � la vie priv�e de Mme Clair est livr�e sans v�ritable int�r�t journalistique �.
Il s�agit d�une critique concernant notre num�ro 2, dans lequel nous expliquons les v�ritables raisons d�un article violent de la journaliste du � Figaro � qui a conduit � une r�action d�mesur�e en Corse, quand 7 balles tir�es d�une 22 long rifle firent exploser la vitre avant de la voiture �vide- de Christine Clair. Ne pas conna�tre certains dessous de la vie priv�e de Mme Clair ne permet pas de comprendre � quel point son article �tait partial et la r�action violente explicable � d�faut d��tre justifi�e. Taire cette information � priv�e � revenait � tronquer, � falsifier les explications essentielles par rapport � une information qui a fait le tour de la France.
L��tat d�esprit de Marianne est donc significatif pour justement cette censure n�faste de la protection de toute vie priv�e, quitte � ce qu�elle donne l�explication pour un fait, un �v�nement !
Mais un �v�nement n�est pas pareil � un autre en France. Ainsi, l�agence de presse AFP, qui signale la naissance de tout canard, m�me parmi les plus obscurs, a-t-elle refus� d��voquer la parution de L�investigateur en France. Toujours au nom du sacro-saint principe de ce syst�me protectionnel qui veut qu�on ne d�range pas la si agr�able qui�tude de m�dias align�s, parfois compromis, dont l�AFP fait partie en premi�re ligne. jpvg
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