La gu�guerre entre les deux �minentes figures de la droite fran�aise fait aujourd�hui plus grincer des dents que sourire. Sarkozy contre Chirac, Chirac contre Sarkozy. Avec ce dernier dans le r�le du jeune loup qui �merge du troupeau et va tenter d�achever le vieux meneur pour prendre sa place.
Sarkoziens et chiraquiens se disputent donc � couteaux tir�s. Les m�mes man�uvres se d�roulent chez les socialistes o� les pr�tendants sont peut �tre plus nombreux, mais certainement aussi moins profil�s et plus ternes. Parall�lement, le pays se d�bat, d�laiss�, contre le chaud (la canicule en �t�) et le froid (sans v�ritable structure pour venir en aide aux plus d�munis de notre soci�t�). Un malaise profond s�est install� dans la population confront�e � une situation �conomique de plus en plus al�atoire, un ch�mage de plus en plus oppressant et un niveau de vie de moins en moins brillant. Dans le m�me temps, l�espace de libert�s accord� aux citoyens ne cesse de se r�tr�cir � cause de la main de fer du ministre de l�Int�rieur.
Ils s��pient tous, se jaugent, avancent leurs pions sur l��chiquier politique, non pas tellement pour r�soudre les probl�mes des Fran�ais, mais avant tout en pr�vision des prochaines �lections pr�sidentielles. Chirac aurait-il proc�d� ainsi, si t�t, s�il n�y avait �t� contraint ? Va savoir�
Mais Sarkozy a d�gain� le premier et cr�� une situation qui serait ridicule si elle ne d�viait l�attention des hommes politiques des interrogations et probl�mes de la France d�en bas. Il est �vident que les dirigeants des principaux partis politiques ont perdu leurs marques et que les candidats potentiels � la pr�sidence de la R�publique sont de plus en plus �loign�s des r�alit�s. Certes, l��lecteur risque de les leur rappeler le jour J. Mais il faudra malgr� tout un pr�sident. Et le choix n�est pas des plus brillants parmi les pr�tendants au tr�ne.
A force de se chamailler ainsi comme de grands gamins, un Le Pen premier au premier tour devient tout � fait possible�
Jean NICOLAS
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